Depuis l’annonce de la DPJJ du Ségur II, à savoir le versement d’un CTI (Complément de traitement indiciaire) équivalent à 49 points d’indice (soit 183 euros nets d’avril à juin 2022, puis 189 euros depuis juillet 2202), le SNPES-PJJ/FSU a dénoncé, avec d’autres organisations syndicales, l’injustice flagrante du décret du 28 avril 2022 qui exclue plusieurs personnels : attaché.es d’administration d’État, secrétaires administratif.ive.s, adjoint.es administratif.ves, directeurs et directrices des services de la PJJ, directeurs et directrices fonctionnel.le.s de la PJJ, infirmier.ère.s, ainsi que les personnels exerçant à titre principal en administration centrale, en DIR ou en DT et à l’ENPJJ, stagiaires et apprenti.e.s.

L’administration justifie ces exclusions considérant que « l’affectation administrative de l’agent est sans influence sur l’éligibilité à la prime de revalorisation. Seul l’exercice réel des fonctions d’accompagnement socio-éducatif dans les établissements et services médico-sociaux et sociaux (ESMS) et dans les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) doit être pris en compte ».

Rappelons que le Ségur II est le fruit de mouvements de mobilisation et de grèves issus d’abord du secteur hospitalier, puis du travail social. La PJJ a bénéficié du mouvement initié dans le travail social parce que ses missions éducatives s’inscrivent dans le cadre du travail social au sens large.

Les mobilisations du secteur hospitalier et du travail social sont toujours d’actualité.

Les 9e rencontres du travail social en lutte ont abouti à un appel notamment à participer à une mobilisation et à des actions le 29 novembre et le 2 février prochains. Dans le travail social comme à la PJJ, le CTI a été versé de manière totalement inégale et injuste, alors que tous les personnels concourent aux missions sociales et éducatives. Par conséquent, personne ne doit être exclu de cette revalorisation.

Le Ségur du social a été obtenu pour permettre un début de revalorisation des métiers du social. Mais le compte n’y est pas. La revalorisation du travail social passe par des revalorisations salariales pour toutes et tous, mais elles doivent aussi se conjuguer avec des moyens supplémentaires en termes de personnels et une refonte totale des politiques de gestion des équipes issues des logiques managériales inadaptées. Le combat à la PJJ continue en lien avec le travail social en lutte.

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