Depuis plusieurs années déjà, le SNPES-PJJ/FSU dénonce les politiques discriminatoires concernant l’accueil, l’accompagnement et le parcours judiciaire des mineur.e.s isolé.e.s étranger.ère.s. que les administrations nomment MNA.

Les décisions de justice qui leur sont appliquées sont les plus répressives, notamment par un recours fréquent aux procédures accélérées, un nombre plus important de décisions de privation de liberté. De même les lois censées les protéger, comme le recours à un tuteur ad-hoc pour pallier l’absence de famille, sont rarement appliquées. Cela génère chez les professionnel.le.s une souffrance et un stress, liés à leur impuissance, souvent déniés par leurs administrations.

Avant même de pouvoir penser à la mise en place d’un accompagnement éducatif pour ces adolescent.e.s, les professionnel.le.s qui les reçoivent doivent traiter leur situation de précarité, prendre en compte les nombreux traumatismes physiques et psychiques en lien avec leurs parcours migratoires violents et surtout faire avec la suspicion permanente dont ces adolescent.e.s sont victimes.

Nous dénonçons cette politique de non-accueil des mineur.e.s isolé.e.s étranger.ères, l’absence de moyens suffisants pour garantir l’hébergement, les soins et la scolarité qui leur sont dus, comme il est inscrit dans la loi. Ces défauts d’accompagnement peuvent être dramatiques. Le suicide d’un adolescent dans sa cellule de Fleury-Mérogis à l’âge de 17 ans vient s’ajouter à plusieurs morts d’adolescent.e.s étranger.ère.s isolé.e.s dans des conditions indignes.

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