Le pays est agité depuis des mois par un fort mouvement de contestation des inégalités sociales, que le gouvernement se contente de réprimer dans la plus extrême et condamnable violence.
Cette colère qui s’exprime aujourd’hui est le résultat de décennies de creusement des écarts de richesse et de chances entre les citoyens, de mépris des corps intermédiaires (syndicats, associations), porte-voix des plus démunis.
Cette politique de classe, d’exclusion des plus fragiles, qui passe notamment par la mise en pièces du Service Public, se décline à la PJJ. Avec la suppression des instances paritaires, le seul projet désormais porté par cette institution est la création de 20 nouveaux lieux d’enfermement pour les enfants, alors même que les CEF déjà existants font la preuve quotidiennement de leur inefficacité et de leur dangerosité, malgré leur coût dispendieux.
Ces orientations répressives, que le SNPES-PJJ-FSU combat depuis toujours, s’accompagnent d’un management agressif, descendant et autoritaire, qui s’emploie à diviser les agents, à les soumettre, les privant de tout espace de parole et de réflexion.
Sur le territoire, tous les services sont en difficultés. Assèchement des moyens, perte de sens pour les agents qui souffrent de ne pouvoir exercer leurs missions. Les signes de cette souffrance sont criants : multiplication des arrêts de travail, des demandes de mutation, des projets de départ de la PJJ.
Sourds, vous restez face à cette souffrance,
Aveugles, face aux signes du désastre,
Muets, au cœur d’une société qui ne propose que d’enfermer les enfants en difficulté.

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