Le SNPES-PJJ/FSU soutien par sa signature cette TRIBUNE. « L’impunité doit cesser » : l’appel de 600 femmes pour une grande marche contre les violences sexistes et sexuelles le 24 novembre 2018

Le SNPES-PJJ/FSU appelle à la mobilisation la plus large et la plus massive pour la marche du 24 novembre 2018 !

« Nous en avons plus qu’assez. » Un an après le début de l’affaire Weinstein et, dans sa foulée, le lancement du mouvement #MeToo, 600 femmes françaises publient une tribune sur franceinfo, lundi 8 octobre, pour appeler à la tenue d’une grande marche contre les violences sexistes et sexuelles le 24 novembre. Militantes féministes, élues, chercheuses, journalistes, comédiennes, écrivaines, syndicalistes… Mobilisées autour du hashtag #NousToutes, elles réclament notamment « des mesures ambitieuses et des moyens » pour lutter contre ces violences et ainsi « changer le monde ».

Parmi les signataires*, la comédienne Eva Darlan, l’ancienne ministre Cécile Duflot, la chanteuse Jeanne Cherhal, l’animatrice Hapsatou Sy, la dessinatrice Pénélope Bagieu, les députées Clémentine Autain et Erika Bareigts, la journaliste Rokhaya Diallo, la philosophe Geneviève Fraisse, la militante féministe Caroline de Haas… Elles s’expriment ici librement.

La Tribune des 600…..

Il y a un an, la vague #MeToo secouait la planète tout entière. Dans tous les pays, toutes les villes, toutes les entreprises, toutes les maisons, la question des violences sexistes et sexuelles s’est invitée à la table.

Des millions de personnes ont pris conscience de l’ampleur des violences que subissent les femmes au quotidien. Remarques sexistes, dévalorisation, humiliations, insultes, coups, harcèlement, violences conjugales, agressions, viols, exploitation sexuelle, inceste, mutilations sexuelles, mariages forcés, meurtres… Chaque fois qu’un homme tue, viole, agresse ou harcèle, ce sont toutes les femmes qui ont peur.

De Tarana Burke, initiatrice du mouvement #MeToo en 2007, à Fadila, licenciée après une fausse couche sur son lieu de travail à Tourcoing. De Malala, blessée par des talibans à Rokhaya Diallo, insultée quotidiennement parce que femme, noire et féministe. De Marielle Franco, féministe brésilienne assassinée à Marie Laguerre, harcelée et frappée dans la rue cet été. De Nadia Daam, journaliste française harcelée et menacée pour ses positions féministes, à cette jeune fille victime d’un viol filmé à Toulouse et diffusé sur les réseaux sociaux. De Tara Fares, Miss Irak, assassinée à Bagdad, aux deux jeunes lesbiennes agressées ces jours-ci dans le métro parisien. Des femmes migrantes à celles en situation d’exclusion, à la rue, qui sont victimes chaque jour de ces violences.

Comme beaucoup d’entre nous, ces femmes sont victimes de violences, psychologiques, économiques, physiques ou sexuelles, parce qu’elles sont des femmes.

Nous marcherons le 24 novembre pour dire haut et fort que nous voulons en finir avec toutes les violences sexistes et sexuelles.

Nous marcherons le 24 novembre car nous sommes convaincues que si nous faisons reculer ces violences, nous ébranlerons ce système injuste que nous subissons toutes à des degrés divers.

Nous marcherons le 24 novembre pour exiger des mesures ambitieuses et des moyens.

Nous marcherons le 24 novembre pour que celles qui viendront après nous vivent dans un monde dans lequel être femme n’expose pas à plus de violences et ne donne pas moins de droits que d’être homme.

Nous marcherons le 24 novembre, rassemblées, pour montrer notre force. Nous sommes des millions : ensemble, nous pouvons changer le monde.

Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent comme nous en finir avec ces violences à marcher le 24 novembre prochain avec nous.

Lien vers la pétition…https://www.change.org/p/nous-marcherons-le-24-novembre-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles