Compte rendu et déclaration liminaire de la CAP des psychologues du 2 juin 2017

RESULTATS CAP MOBILITE DES PSYCHOLOGUES du 2 juin 2017

ATTENTION : Tous ces résultats sont publiés sous réserve de validation par l’Administration Centrale !

Ont siégé pour l’Administration Centrale : C. DEAL, V. CHALUT-NATAL, F. GARRIGA, A. MORIN, J-M BLANCHON, LEURIDAN, J. MAUDET, D. JENNY Ont siégé pour le SNPES-PJJ/FSU : Céline TINTILLIER – EPE Rouen Tél :02 35 07 05 58, Marion DURAND EPE Clermont-Ferrand Tél : 04 73 26 29 22, Julie HOUDAN- UEMO Courdimanche/Cergy Tél : 01 30 30 48 48, Alexia PEYRE – UEHD Pantin Tél : 01 48 34 21 19, Laurence GONTIER-ALFARO – UEMO Lagny-sur-Marne Tél : 01 64 12 67 70, Patrice RAYBAUD – UEHC Pessac Tél : 05 56 45 65 23

DÉCLARATION LIMINAIRE

Cette CAP se tient dans l’attente des résultats des élections législatives, après la mobilisation des électeurs qui a permis l’élimination de la candidate de l’extrême droite au second tour des élections présidentielles.

Afin d’éviter de se retrouver dans la même situation dans 5 ans avec pour seul choix de devoir voter contre le danger fasciste, il faut que le gouvernement agisse dès aujourd’hui pour ne plus laisser au bord de la route toujours plus de personnes défavorisées. Nous savons cependant que les politiques libérales favorisent aussi la montée des racismes et des exclusions.

Travailler auprès d’un public en difficulté nous permet d’appréhender au plus près les conséquences des politiques d’austérité qui détruisent les services publics de proximité et maintiennent à l’écart les plus précaires. L’exclusion, les discriminations, l’absence de perspectives d’avenir pour la jeunesse font le lit de l’extrémisme religieux comme de l’extrême droite. Ce sont elles qu’il nous faut combattre pour lutter efficacement contre le terrorisme, plutôt qu’en prolongeant ad vitam æternam l’état d’urgence. Le bilan des 5 dernières années de la PJJ est globalement insatisfaisant. Certes les notions d’éducation et de protection ont été revalorisées dans les notes publiées par l’administration centrale, mais cela n’a pas empêché la PJJ de poursuivre sa politique de toujours plus d’enfermement des mineurs. De même, les notes sur la prise en charge au civil à la PJJ sont appliquées de façon très inéquitable selon les arbitrages des directions territoriales.

Le précédent quinquennat avait poussé à l’extrême les logiques de rationalisation du travail des psychologues par la diminution du temps réservé à la fonction FIR, le changement de comptabilisation des MJIEs en mesures et non plus en jeunes et la multiplication des compléments de service en hébergement. Nous dénonçons depuis des années l’augmentation de la charge de travail qui en découle, ainsi que l’attaque de la clinique. Suite à l’élection de François Hollande et dans le cadre des plans de lutte contre la radicalisation et le terrorisme, des moyens supplémentaires en psychologues ont été accordés, surtout dans les hébergements. Si l’on peut s’en réjouir, force est de constater que cela reste malgré tout très insuffisant pour permettre une réelle pluridisciplinarité dans les milieux ouverts. Si l’administration centrale a diminué la norme de MJIEs à 49 par an, ce geste dérisoire est encore très loin de répondre à la réalité des conditions de travail des psychologues en milieu ouvert. Il a de plus entériné cette comptabilisation en mesures.

Dans l’attente du positionnement du nouveau Ministre de la Justice, nous restons inquiets concernant l’avenir de la réforme de l’ordonnance de 1945.

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