Les professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse sont aujourd’hui inquiets pour leur avenir, leurs conditions de travail, mais aussi pour les jeunes et les familles avec lesquels ils travaillent tous les jours.

La nouvelle prolongation de l’état d’urgence et son inscription dans la Constitution viennent graver dans le marbre le principe d’un état d’exception permanent qui menace gravement les principes fondateurs de notre État de droit. Dans ce contexte, le contournement des procédures judiciaires, seules garantes d’une démocratie

vivante, au profit de mesures administratives sécuritaires, ne peut qu’inquiéter les professionnels de la Justice que nous sommes. Dans le même temps, l’ouverture par le gouvernement d’un débat nauséabond sur la déchéance de nationalité, en plus d’un virage sécuritaire aux multiples dérives, tendent à stigmatiser les populations les plus précaires, parmi lesquelles les jeunes suivis et leurs familles, renforçant ainsi leur méfiance vis-à-vis d’institutions qui génèrent plus d’exclusion que de soutien.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, la Loi-Travail présentée par la Ministre Myriam El Khomri aura pour conséquence de fragiliser encore plus les travailleurs précaires, en premier lieu les jeunes, et leur offrir pour seule perspective une flexibilité synonyme de conditions de travail et de vie encore dégradées. Pendant ce

temps-là, les professionnels de la PJJ, comme tous les fonctionnaires, attendent toujours le dégel du point d’indice que le prochain rendez-vous salarial du 17 mars devrait encore repousser, sous prétexte d’austérité généralisée dans la Fonction Publique.

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