Les incidents liés à la participation de la jeunesse au mouvement social contre le projet de réforme des retraites, font l’objet d’une communication gouvernementale caricaturale voir mensongère.
Sur les trois juridictions de Lyon, Nanterre et Bobigny, depuis mardi 19 octobre et selon nos informations, 40 mineurs ont été déférés, dont 28 étaient inconnus de la justice. Quatorze de ces mineurs ont fait l’objet d’une demande d’incarcération.
La forte proportion de jeunes inconnus de la justice, ainsi que la nature des dossiers des autres, montrent que les mineurs déférés ne sont pas ces délinquants chevronnés et organisés auxquels les propos du gouvernement tentent de les assimiler. Mais pour afficher une politique musclée, il procède, sans discernement, à des arrestations massives (plus de 2000 jeunes, parmi lesquels figurent de nombreux jeunes majeurs, ont été arrêtés depuis mardi).
De ce point de vue, le fort dispositif policier mis en place dans le centre ville de Lyon dès le début de la matinée de la manifestation est significatif d’une volonté du gouvernement d’entretenir un climat de tension.
Au-delà d’une posture politique plus que contestable, cela révèle une très grande peur vis-à-vis de la jeunesse et en particulier de celle des banlieues.