Dans le cadre d’une politique de désengagement de l’Etat, le gouvernement organise le démantèlement des Services Publics, la PJJ subit comme toutes les administrations de l’Etat une diminution drastique de ses moyens tant humains que financiers, conséquence de la RGPP. Mais elle est également percutée par la politique sécuritaire du gouvernement à l’encontre de la jeunesse. En réponse à cette double commande, la direction de la PJJ met en œuvre les axes de son PSN qui réorganise les services et transforme les missions, afin de préparer la mise en œuvre du code de justice pénale : 100% pénal, activités obligatoires, aide à la décision des magistrats en lieu et place de l’investigation, constitution des services d’audit et de contrôle au niveau des DIR. La restructuration des services et la systématisation des cahiers des charges, entraîne une réduction des capacités d’intervention des services, une diminution de la qualité des prises en charge éducatives et une normalisation du travail des professionnels. Celle-ci est guidée par la remise en cause de la dimension de protection dans le travail éducatif et veut parvenir à une modification de notre identité professionnelle. Tout ceci provoque une détérioration dramatique des conditions de travail de tous les personnels.
Les personnels administratifs et techniques des directions territoriales (DR/DIR, DD/DT) et des services, les personnels de l’insertion, des milieux ouverts et de l’hébergement sont tous concernés par la politique de casse mise en œuvre par l’administration centrale .