Le 8 août 2024, à notre demande suite aux annonces concernant les postes de contractuel.le.s, nous étions convoqué.e.s à une audience multilatérale en DIR. Étaient présents le SNPESPJJ/FSU, la CGT-PJJ, la CFDT et l’UNSA-PJJ.
L’appel à la grève intersyndical (CGT-PJJ et SNPES-PJJ/FSU) en marge de cette audience fut une réussite, car une quarantaine de collègues se sont réuni.e.s au pied de la DIR tout au long de la journée, afin de manifester leur colère et leur incompréhension, face à la situation inadmissible que nous traversons. À l’heure de la multilatérale, une vingtaine de personnes sont montés avec les organisations syndicales au cinquième étage, dans les locaux de la DIR. L’objectif était de rencontrer Madame LESTRADE, directrice inter-régionale Centre-Est, pour lui verbaliser leur indignation, ainsi que les conséquences pour les unités et les usagers, suite aux décisions imposées par une Administration Centrale inhumaine, déconnectée, dépassée et irresponsable, endettée de près de 6 millions d’euros.
Madame LESTRADE les a reçu.e.s longuement en amont de l’audience et chacun.e a pu prendre la parole sereinement, mais non sans émotion.
Par la suite, les organisations syndicales ont échangé avec la directrice, lui ont renvoyé toute la colère, l’écœurement face aux méthodes, l’incompréhension qui ressort des terrains, ainsi que l’attente d’une révision urgente de ces décisions (en pièce jointe, notre déclaration préliminaire intersyndicale précisant nos attentes).
Madame LESTRADE nous a informé.e.s de la chronologie des événements, ainsi que les prises de décisions qu’elle a dû opérer en urgence, afin de répondre à la commande de la Centrale, suite à l’annonce d’une baisse importante du plafond d’emploi (la dotation pour notre DIR est passé de 859,6 à 846,3 ETPT, entre juillet et septembre 2024).
Alors que le 15 juillet 2024, elle autorisait le renouvellement ou le recrutement de 128 postes de contractuel.le.s indispensables à un fonctionnement déjà à la peine, le 30 juillet, seuls 44 postes étaient maintenus. Nombre d’entre eux ont été préservés non pas par choix, mais puisque déjà actés, leur suppression aurait fait l’objet d’un licenciement, entraînant un surcoût dans les calculs macabres de notre administration. 36 personnes ayant eu une promesse d’embauche (certain.e.s ayant déjà signé des documents) et 48 postes supplémentaires qui devaient donner lieu à un recrutement étaient supprimés des prévisions pour la rentrée de septembre.
Après une semaine très mouvementée sur le plan social par des mobilisations des équipes, des rencontres avec l’Administration Centrale et le Ministère, des tracts, des articles dans les presses locales et nationales, Madame LESTRADE nous indiquait que des accords de principes étaient redescendus dernièrement de la Centrale, afin que les situations de certain.e.s collègues ayant signé leur contrat, sans que la DIR ne les ait traité, soient réévaluées.
Malheureusement, contrairement à ce que nous avions espéré, seuls 7 postes sont finalement maintenus. Sur la base de ce qui était initialement prévu au 15 juillet, ce sont donc 76 postes sur notre Inter-Région qui ne seront pas pourvus en septembre. En allant plus loin, aujourd’hui, ce sont 29 personnes à qui on annonce à moins d’un mois de leur prise de fonction, que finalement, ils peuvent aller voir ailleurs, ici on leur a menti, au détriment des conséquences dramatiques que cela peut avoir sur leur situation personnelle.
C’est donc en mode dégradé que nos structures s’apprêtent à fonctionner et notre administration en prend acte. Ainsi, Madame LESTRADE s’est engagée à communiquer auprès des Cours d’Appel et de nos partenaires pour leur exposer la situation, mais aussi à rédiger une note inter-régionale qui cadrera ce futur fonctionnement (élargissement des listes d’attente dans les milieux ouverts, baisse des accueils en hébergement fonctionnant en équipes réduites, etc.), dont les principales victimes, in fine, seront les jeunes et leurs familles, dont nombres d’entre eux.elles font partie des plus démuni.e.s. Il est important de préciser qu’aucune solution n’est proposé à destination de l’EPM, qui perdra pourtant 8,5 ETP au 1er septembre, dont 6 éducateur.trice.s.
La lutte continue et nous invitons le plus grand nombre à participer aux futures mobilisations que nous devons construire et mener ensemble.
Cordialement,
Le secrétariat régional du SNPES-PJJ/FSU Centre-Est