La période qui vient de s’écouler a vu les services vivre un véritable traumatisme suite aux décisions nationales liées aux « restrictions budgétaires » (pas pour tout le monde visiblement !), et leur impact direct et ultra violent pour les personnels concernés, mais aussi pour toutes les équipes plongées dans un désarroi professionnel et humain.

Vous nous avez reçu le 13 Aout pour nous donner connaissance de l’impact direct des décisions nationales sur le territoire Franc-Comtois, en nous précisant vos « choix » dans ce contexte singulier d’une rare violence que nous n’avons jamais eu l’occasion de connaitre depuis des décennies !

Nous vous ré interpellons pour vous signifier que nous sommes très interrogatifs concernant la suppression de certains contrats, qui avaient préalablement reçu une notification de leur renouvellement (mail ou oral), et/ou pour lesquels les délais de prévenance n’ont parfois pas été respectés (deux mois pour des agents en contrat depuis plus de deux ans !). Selon les indications nationales de la PJJ, il ne serait alors pas envisageable de remettre en cause ces contrats pour lesquels des engagements avaient déjà été pris : soutiendrez vous des agents faisant un recours éventuel sur leur non renouvellement ?

Au-delà des drames individuels (nous pesons nos mots !) vécus par ces agents, il est aussi question de droit et de justice et nous vous demandons de revenir clairement sur vos décisions qui semblent donc ne pas respecter le cadre défini nationalement ? (Situation pour exemple de la psychologue de l’unité 1 de Besançon, d’une éducatrice contractuelle de l’Unité 1 à Besançon, d’une Agent Administrative en poste à l’unité 1 mais affectée sur la DT  ; sur Montbéliard, vous mettez aussi fin à un contrat d’un agent qui a quelques jours prés pouvait prétendre à une CDisation (en poste depuis presque 6 ans) …..etc. !

Vous privez aussi certaines équipes de moyens pluridisciplinaires indispensables en ne renouvellement pas des contrats pourtant validés quelques jours avant… Quel mépris pour les agents, les jeunes et les familles dont la continuité est indispensable pour un accompagnement de qualité.

Vous privez les équipes de moyens incompressibles à la continuité de l’activité, en les plongeant dans un désarroi profond et visiblement pas pris en compte à sa juste dimension humaine (voire parfois par des discours ou remarques inappropriés et particulièrement malvenus) par certaines directions de service ou RUE.

Que dire de la fin brutale des missions en classe relais, projet pourtant coconstruit avec l’Education Nationale (EN), et pour lequel vous semblez minimiser l’impact, l’intérêt et le sens ?

Que dire d’un courrier adressé à l’EN prévenant de la fin des missionnements de collègue éducateur au sein de ces dispositifs sans aucune prévention directe auprès des agents concernés !

Nous savons que vous n’êtes pas directement à l’origine de ces décisions « budgétaires » mais vous portez la responsabilité de leurs applications dans le droit et l’humanité indispensable : il ne faudra pas non plus demander aux équipes de « s’adapter » à la volonté de « destruction affichée » de la PJJ (AC) et de son outil éducatif : une nouvelle fois, la confiance des agents envers leur institution est gravement endommagée et renvoie à un climat peu propice à un quelconque dialogue social !

Sur certains services nous avons déjà reçu des propositions de travail pour réfléchir au « comment s’adapter » à cette nouvelle situation : ses propositions se font par corps de métier, portant atteinte à ce qui fait équipe et sens partagé, dans des divisions peu propices à un réel travail partagé !….et en demandant alors aux agents d’abandonner de façon « volontaire » un minimum d’exigence professionnelle, et d’engagement, au profit d’adaptation fataliste liée aux décisions de notre AC !

Vous laissez entendre que d’éventuelles « réembauches » seraient peut-être envisageable avant la fin de l’année ou en 2025. Comment pouvez-vous laisser croire à une telle hypothèse à des agents en détresse ? là ou visiblement, vous n’avez aucun impact ou influence : Croyez-vous encore votre propre administration ?

Ce qui est certain, c’est que les agents, dans leur globalité, sont à minima heurtés par le fond et la forme de ce qu’ils vivent, et certains contractuels non renouvelés (malgré les promesses et engagements !) dans des situations de détresse dont notre administration semble peu se préoccuper, si ce n’est par des courriers très administratifs : nos missions et nos métiers , quelque soit le grade et la fonction, relèvent avant tout  d’un minimum d’humanité, dont ,notre administration centrale semble particulièrement et principalement dépourvue !

Ne vous trompez pas, nous savons les efforts et tentatives d’endiguer à minima de façon individuelle les conséquences de telles décisions nationales au niveau RH, mais vous restez localement les représentants d’une administration qui semble avoir perdu toute dignité !

Dans l’attente de votre retour et de la connaissance de vos engagements forts sur le sujet.

Pour la section Franche-Comté SNPES/PJJ/FSU

Le secrétaire Xavier RIGOLOT