Depuis presqu’un mois, nos 4 organisations syndicales ne cessent de dénoncer les graves conséquences d’un plan social inédit à la Protection Judiciaire de la Jeunesse, administration du ministère de la Justice. L’annonce, le 31 juillet dernier par la Directrice de la PJJ, de ne pas renouveler entre 250 et 500 contractuels à la rentrée de septembre reste incompréhensible et inentendable. Déjà très fragilisés par les différentes réformes de la justice des mineurs, les personnels subissent aujourd’hui une nouvelle attaque, révélatrice de l’ignorance de nos décideurs quant à la réalité de nos missions de service public et de leur mépris pour la qualité des prises en
charge.
Si la mobilisation immédiate de l’intersyndicale, largement relayée par les médias, a permis le déblocage par les services de la chancellerie d’une enveloppe de 3 millions d’euros pour financer le renouvellement d’une partie des contrats, la Directrice de la PJJ s’obstine malgré tout ! Le 09 août, à l’occasion d’une audience dans le cadre du préavis de grève, cette dernière a annoncé vouloir maintenir son plan social. L’intersyndicale comprend rapidement que des engagements ont été pris auprès de Bercy et ce malgré la position du ministère de tutelle qui s’était engagé à maintenir la masse salariale au regard de l’austérité budgétaire à venir !
Malgré l’absence de nombreux collègues durant cette période estivale, les professionnels en service le 14 août ont été nombreux à cesser le travail pour dire NON à ce plan social. Face à cette contestation et aux interrogations de la chancellerie, le garde des Sceaux a diligenté en urgence une mission d’évaluation par l’Inspection Générale de la Justice sur les effectifs et la masse salariale de la PJJ (Ambiance…). Notre intersyndicale sera d’ailleurs auditionnée dans ce cadre le 03 septembre prochain.