Le 18 octobre 2021, les états généraux de la justice ont été inaugurés en grande pompe par le Président de la république et son ministre de la Justice.

Le SNPES PJJ/FSU a refusé de participer à cette mascarade, s’opposant fermement à n’être que la caution d’une pseudo-concertation dont les constats sont déjà faits depuis longtemps. A l’image du dialogue social qui a été mené dans le cadre du CJPM et de la LPJ, nous refusons cette instrumentalisation qui n’est qu’une basse manœuvre politicienne à quelques mois de l’élection présidentielle.

Au ministère de la justice, une consultation sous forme de questionnaire a été lancée auprès des professionnels/elles. Fort de l’expérience des précédentes consultations sur le CJPM et la LPJ, nous ne sommes pas dupes de l’usage qui en sera fait.

Et pendant ce temps-là et face à cette fiction gouvernementale, la tribune des 3000 magistrat.e.s et greffier.re.s vient confirmer de manière inédite et publique, l’état de délabrement du service public de la justice. Depuis, les président.e.s de cours viennent par un texte rendu publique rejoindre les pétitionnaires (à ce jour plus de 6000 juges et personnels judiciaires). Ces deux textes convergent pour dénoncer :

- la politique du chiffre,
- une justice qui maltraite les justiciables, mais également ceux qui œuvrent à son fonctionnement, greffiers et magistrats.
- des conditions de travail insupportables pour l’ensemble des personnels des juridictions.



De plus, les signataires dénoncent la dégradation générale de l’ensemble des services publics et dont ils sont les témoins chaque jour dans leurs juridictions. Nous ne pouvons que faire un constat identique concernant la protection judiciaire de la jeunesse et attendre de la part des responsables de celle-ci de le reconnaître.

La suspension des « réformes » en cours devient une nécessité face aux conditions de travail dans les juridictions et cela concerne aussi le CJPM. Nous soutenons l’initiative des signataires et demandons l’arrêt de ce train d’enfer des réformes qui portent préjudice aux agents de ce ministère mais aussi aux justiciables.

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