Le 22 juillet dernier, le directeur régional et le directeur territorial annonçaient la suspension de l’activité au CEF 21 et la réorientation immédiate de tous les jeunes confiés. Pour l’administration, « la situation RH complexifiée ne permettait pas de garantir la continuité du fonctionnement dans des conditions de sécurité suffisantes pour les jeunes et les professionnels » et ce « malgré de belles réussites cette année » Visiblement, la volonté de nos directions de maintenir cet établissement ouvert par tous les moyens semble les empêcher de voir l’ampleur des dysfonctionnements, pourtant dénoncés à de nombreuses reprises. Si nous partageons l’analyse sur la situation RH du CEF, d’autres éléments sont aujourd’hui tus par notre administration.

En effet, des faits d’une immense gravité se seraient produits ces derniers mois, faits dénoncés par au moins un jeune auparavant confié. Des enquêtes devraient être diligentées.

Créé en 2006 le centre fermé pose depuis sa création un problème structurel, identifié par les différents partenaires et confirmé par l’évaluation externe. Et pourtant, l’accueil des mineurs en grande difficulté a perduré, coûte que coûte, dans une structure inopérante et inadaptée qui met en danger ses mineurs et qui a poussé les agents à des comportements non-éducatif.

Le CEF de Châtillon-sur-Seine est régulièrement dans une spirale négative qui ne permet pas d’entrevoir une sortie de crise par le haut, c’est à l’image d’un barrage hors service qu’on voudrait colmater alors qu’il faudrait s’arrêter pour réaliser un nouvel ouvrage.

Les rafistolages et bricolages incessants n’ont fait qu’accentuer les dysfonctionnements au détriment d’une prise en charge de qualité des mineurs. L’hypocrisie du système avec un discours politique de fermeté, de contrôle, de réponses sécuritaires n’est en réalité qu’un discours de façade où à l’intérieur des murs, des mineurs sont pris en charge par des professionnels mis en difficultés par leur manque de formation et empêchant toute réflexion sur la prise en charge globale des mineurs.

Lors du CTT du 30/06/2021 le directeur territorial avait déjà fait le constat qu’il n’était pas en état de garantir le fonctionnement du CEF et la sécurité de la prise en charge avec 11 mineurs dans les murs. Les admissions ont été suspendues jusqu’en septembre 2021.

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