Depuis le début de l’année, le Garde des Sceaux et la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse sortante n’ont cessé de faire la propagande des centres fermés, notamment en inaugurant le plus médiatiquement possible l’ouverture de structures « nouvelle génération », parmi les 20 qui avaient été promis durant le mandat présidentiel précédent. Il en est ainsi de l’inauguration du centre fermé d’Epernay, le 19 janvier 2022, celle du centre fermé de Bergerac, le 2 février (date bien symbolique au demeurant) et celle de l’implantation du centre fermé à Lure, en Franche-Comté, le 9 Février. Le moment était propice : celui de la campagne électorale présidentielle, dans laquelle fut encore repris comme une rengaine bien rodée les thèmes nauséabonds de l’insécurité et de la délinquance juvénile, avec la surenchère de réponses répressives, racistes et inadaptées.

Mais quand cessera-t-on l’instrumentalisation politique de ces lieux privatifs de liberté et cette hypocrisie qui les érige en modèle de contenance tout en se gardant bien d’en dénoncer les graves dysfonctionnements qui leur sont inhérents ?

Depuis leur création issue de la Loi Perben 1, en 2002, nous n’avons eu de cesse de dénoncer l’aberration de ce type de structures qui, lorsque le cahier des charges est respecté à la lettre, ne peuvent que générer de la violence institutionnelle et des dysfonctionnements.

Actuellement, nous pouvons affirmer que plus d’un tiers des centres fermés connaissent de graves difficultés, pour en avoir des témoignages réguliers et extrêmement concrets. Mais nous ne savons pas tout, car pour certains l’omerta est de mise et la loi du silence règne. L’actualité récente est encore là pour le démontrer.

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