Les annonces successives du Premier ministre et du garde des Sceaux ont suscité de multiples réactions et indignations légitimes. Dans la foulée des déclarations martiales faites suites aux révoltes urbaines et de la loi immigration, le gouvernement poursuit sa politique sécuritaire et continue à stigmatiser les jeunes en difficulté et leurs familles en en faisant des cibles prioritaires.
Dans un amateurisme éhonté, Gabriel Attal annonce la création d’un travail d’intérêt éducatif pour les jeunes de moins de 16 ans auteurs d’incivilités, sans en préciser les contours sur le plan juridique : s’agira-t-il d’une peine ? d’une mesure éducative alternative aux poursuites ? Inspirée du Travail d’Intérêt Général qui existe pour les jeunes de plus de 16 ans, cette mesure, si elle devait voir le jour, participera à rapprocher toujours plus la justice des enfants et des adolescent.es à celle des adultes. Les peines de TIG étant amenées à être obligatoirement jointes à des peines de prison en cas d’inexécution, cela engendrera fatalement l’augmentation de l’enfermement des mineurs de moins de 16 ans.