Après plusieurs mois de luttes et de mobilisations dans le travail social pour une revalorisation des métiers et des salaires, le gouvernement a enfin daigné réagir le 18 février avec la conférence nationale des métiers de l’accompagnement social et médico-social. L’annonce d’un complément de traitement indiciaire de 183 euros était une première réponse, mais largement insuffisante, car le gel du point d’indice dans la fonction publique depuis 11 ans et le blocage de salaires dans le privé ont complètement dégarni les services et rendu difficile l’accompagnement des publics les plus fragiles. Et aujourd’hui, les premières concrétisations dans la fonction publique territoriale nous démontrent déjà, comme pour le Ségur de la santé, que le compte n’y est pas. Les oublié.es sont nombreux.ses. Certains conseils départementaux renâclent même à financer cette mesure. Quant aux associations, l’Etat n’ayant toujours pas versé les fonds nécessaires, elles sont dans l’incapacité de payer les salarié.es concerné.es, faute de trésorerie suffisante.

Dans la fonction publique d’État, et particulièrement à la PJJ, il aura fallu attendre de longues semaines pour savoir qui serait concerné. Après plusieurs interpellations syndicales, la DPJJ nous a enfin reçu le 21 avril, pour nous faire des annonces sonnantes et trébuchantes. La directrice de la PJJ a cru bon d’introniser la rencontre par un tonitruant « Chose promise, chose due » qui était sans doute décalé à quelques jours de la parution du décret. Rappelons encore une fois, qu’à aucun moment, les organisations syndicales représentatives n’ont été reçues pour définir ensemble le périmètre, les critères, les personnels concernés. C’est dire la vacuité du dialogue social au sein de la DPJJ et du ministère.

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