CONDITIONS DE TRAVAIL ET D’EXERCICE DES MISSIONS

STOP A LA DEGRADATION !

Aujourd’hui, à la PJJ, les conditions de travail et d’exercice des missions ne cessent de se

dégrader pour l’ensemble des personnels, toutes catégories confondues : austérité oblige, les budgets

sont toujours aussi restreints et plus que jamais, la logique comptable prévaut sur les exigences

qualitatives. La mesure de l’activité sert de couperet à la justification des postes et pèse lourdement

sur les personnels qui, de plus en plus vite, doivent prendre les mesures, accueillir les mineurs. Le

temps pour penser l’action éducative, pour travailler en équipe au bénéfice des mineurs se restreint

de plus en plus quand il n’est pas considéré comme inutile. Pour la direction de la PJJ qui se situe

dans la continuité des politiques antérieures, l’urgence est à la gestion de la pénurie, à la

rentabilisation du temps de travail.

Un peu partout, une hiérarchie, elle-même sous pression, doit consacrer la majorité de son

temps au remplissage de tableaux de bord de toutes sortes et au contrôle de procédures de travail

uniformisées et déresponsabilisantes pour les personnels. Cette politique qui génère tensions avec la

hiérarchie, isolement, divisions et culpabilisation réunit ainsi tous les ingrédients qui constituent la

souffrance professionnelle.

Aujourd’hui, chaque catégorie de personnel, chaque service, chaque fonction est traversée par

des difficultés similaires liées à un contexte qui conjugue pénurie de moyens, transformation des

missions et mise au pas des personnels :

- les personnels administratifs sont confrontés au manque criant de personnels en DT et en DIR

et doivent suppléer l’insuffisance de formation des responsables en matière RH.

- les adjoints techniques, avec de moins en moins de postes voient leur charge de travail augmenter

et leurs lieux d’intervention se multiplier.

- les infirmières(iers) sont de plus en plus isolés et écartelés entre leurs différentes missions.

- l’afflux des MJIE et le cadre de travail fixé par la DPJJ, alliés à l’insuffisance de postes de

psychologues et d’ASS fait voler en éclat les normes, réduit leur travail à l’exécution de mesures

d’évaluation. Ils remettent en cause la pluridisciplinarité et encourage l’indifférenciation des

fonctions des éducateurs, des psychologues, des ASS.

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