COVID 19 Point sur la situation des personnels

Depuis le début de la pandémie du coronavirus, la Fonction Publique, le Ministère de la Justice et la PJJ ont diffusé de nombreuses notes sur le Plan de Continuité de l’Activité (PCA) ou encore sur l’organisation des missions.

Ces notes ont évolué au cours des dernières semaines mais sont appliquées de façon très disparate selon les territoires et ne prennent pas totalement en compte la situation complexe des services et notamment le manque de moyens en personnels et en matériel. Ainsi, s’agissant des agents confinés, la notion galvaudée de « télétravail » proposé par l’Administration comme une des solutions à la continuité de l’activité repose la plupart du temps sur une utilisation par les agents de leur matériel personnel et engendre de nombreux problèmes en terme de

confidentialité. Cela est en contradiction avec les interdictions habituelles de rédiger des rapports sur des ordinateurs personnels et de transmettre le moindre document de travail hors réseau intranet-justice. De plus, une certaine confusion règne sur les positions administratives des agents et les pratiques « managériales » autoritaires

sont parfois renforcées par le contexte.

Le SNPES-PJJ/FSU a demandé dès le début de cette crise sanitaire que la protection des jeunes, de leur famille et des agents soit la seule boussole de cette administration. Il est nécessaire que les jeunes dont le retour chez elles ou eux (ou chez des tiers) ne représente pas une notion de danger, puissent quitter les hébergements de la PJJ et les lieux de détention. Il ne s’agit pas de faire de ces lieux de confinement des lieux de promiscuité où la mise en place des gestes barrières sont particulièrement difficiles à respecter.

Pour autant :

· dans les hébergements, l’accompagnement des jeunes ne pouvant être accueilli.e.s ailleurs se poursuit et lespersonnels continuent d’exercer leurs missions quotidiennement.

· en milieu ouvert la permanence éducative continue d’être assurée, il en va de même pour les accompagnements en cas de placement, les sorties de détention ou les interventions en cas de situation urgente.

· il est fait appel, par le biais du missionnement, aux personnels pour venir relayer les services ayant été désignés comme « R indispensablesR » par l’Administration (lieux privatifs de liberté, hébergements, PEAT).

Que ce soit auprès de la Ministre ou auprès de la Direction de la PJJ, le SNPES-PJJ/FSU a exigé que le matériel de protection nécessaire soit mis à disposition des personnels intervenant physiquement auprès du public, il en va de la protection des jeunes, de leur famille et des professionnel.le.s face à la propagation du covid-19. Jusqu’ici l’Administration a adapté ses consignes à la pénurie de matériel de protection, dont le gouvernement porte une lourde responsabilité.

Les restrictions, notamment sur la distribution des masques, ne sont pas entendables. Distribuer des masques uniquement en cas de symptômes avérés, c’est mettre en danger aussi bien les jeunes que les personnels. Les moyens de protection doivent être mis à dispositions des personnels systématiquement :

· en hébergement quelle que soit la situation

· aux personnels intervenants en QM/EPM avant même qu’ils ne pénètrent dans les lieux de détention

· en cas d’entretiens de RRSE lorsque la distance physique ne peut être respectée ou lorsque que des accompagnements sont nécessaires car il est impossible de maintenir cette distance dans un véhicule.

Nous pouvons regretter également l’absence avérée de tests qui permettraient d’éviter la propagation du virus,

notament dans les lieux collectifs. Ce repérage permettra une meilleure prise en charge sanitaire et médicale des

jeunes et des agents porteurs.

Au delà, cette pandémie liée au Covid-19 provoque chez chacun.e.s d’entre-nous, enfants comme adultes, des

inquiétudes, des angoisses et/ou des peurs. Par voie de conséquence, nos équilibres psychiques sont et seront mis à mal. C’est pourquoi, le SNPES-PJJ/FSU réclame dès aujourd’hui des mesures d’accompagnement psychologique destinées aux professionnel.le.s de la DPJJ et aux personnes qui lui sont confiées.

Les jeunes sans solution familiale ou les Mineur.e.s Isolé.e.s Etranger.e.s éloigné.e.s des membres de leurs familles doivent en ces circonstances être l’objet d’une attention bienveillante particulière.

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