Le corps de Chef.fe de Service Educatif de la PJJ a été créé en 1992 à l’issue d’un long conflit social pour l’obtention de la catégorie A pour le corps des éducateur.trice.s. Ce corps, accessible en interne, de débouché en catégorie A, a permis une promotion sociale, avec une faible revalorisation indiciaire toutefois, d’une partie de la profession puisqu’en 2017, 30% du « corps éducatif » à la PJJ était composé de CSE. Du propre aveu de l’administration de l’époque, cela devait faciliter le passage en catégorie A des éducateur.trices PJJ, ce qui a été finalement acté par le décret du 10 mai 2017.
Présent dans les discussions avec la Fonction Publique à l’époque, le SNPES-PJJ, au sein de la délégation de la FSU, avait été la seule organisation à interpeller sur le sort des CSE. Ni la DGAFP, ni la PJJ ne s’étaient préoccupées de ce corps, certes atypique, mais bien réel. L’absence de perspectives pour ce corps atypique engendre aujourd’hui des conséquences scandaleuses pour l’ensemble des personnels qui ont fait le choix de rester éducateurs.trices. C’est à ce moment là que l’administration aurait dû anticiper et proposer une revalorisation indiciaire.
Ayant perdu sa vocation de débouché en catégorie A, pris en étau entre le statut d’éducateur.trice et de cadre éducatif, le corps des CSE a donc été mis en extinction progressive. Alors qu’une partie des CSE était intégrée au corps des CADEC, une autre partie, encore très conséquente, a continué d’exercer les fonctions d’éducateur.trice.s au sein des services.
Mise en extinction ne signifie pas suppression pure et simple du corps.