Dans un contexte de crise sanitaire et sociale sans précédent, le gouvernement annonçait, à grands coups d’annonces de remboursements et de Ségur de la santé mentale, répondre enfin à la souffrance des personnes et aux effets psychiques dévastateurs des évènements récents : risques suicidaires accrus, effondrements dépressifs, anxiété grandissante, effets posts-traumatiques massifs chez les adultes, les adolescents comme chez les plus jeunes enfants.

Si les psychologues n’étaient au passage pas convié.e.s à ce Ségur, il était pourtant question de donner plus de moyens à la prise en charge de la santé mentale.

Nos dirigeant.e.s semblaient alors découvrir les manques criants, les capacités honteuses de prises en charge de nos services publics (CMP, CMPP, BAPU, services d’hospitalisation…), l’abandon ancien et grandissant des services de psychiatrie et de pédopsychiatrie, les délais d’attente jamais égalés, la souffrance des enfants, des étudiant.e.s au sortir de la crise sanitaire.

Les psychologues à la PJJ, auxquel.le.s l’administration a souvent rappelé qu’ils.elles n’étaient pourtant pas là « pour le soin », se trouvaient néanmoins, nous le savons, bien souvent confronté.e.s à devoir accompagner et soutenir, voire pallier ces attentes aux délais déraisonnables…

Les besoins sont considérables, les postes sont manquants, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur.

La création de 800 postes en CMP ne suffira pas à inverser le délaissement institutionnel. Une idée lumineuse allait pourtant surgir : les psychologues en libéral pourraient alors venir au secours de la misère des services publics.

La proposition de remboursements de séances apparaît alors comme une ouverture. Pourtant le choix des 30 euros remboursés par consultation, sur prescription médicale, sans aucune concertation avec la profession vient dire à la fois toute la méconnaissance et le mépris portés à notre métier. NON, les psychologues ne sont pas des paramédicaux, NON, les psychologues ne reçoivent pas plusieurs patient.e.s en une heure de façon satisfaisante, NON, ce ne sont pas les médecins généralistes qui sauront mieux que les patient.e.s et leurs thérapeutes définir la durée de la prise en charge.

Jamais concerté.e.s dans les instances préparatoires qui viennent encadrer leurs missions et leurs statuts, qu’il s’agisse de la création d’un Ordre des psychologues, de l’ouverture au remboursement, les psychologues se trouvent toujours rapidement instrumentalisé.e.s autant que déconsidéré.e.s par des décideur. se.s qui ignorent tout de leur travail.

La PJJ n’est pas en reste du mépris de ses psychologues…

Lire la déclaration…..http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/dl_…