Déclaration Liminaire au Comité Technique Central de la PJJ du 18 septembre 2018

Ces derniers mois, l’Europe a connu une poussée très forte de l’extrême droite qui nous renvoie plus de 70 ans en arrière. Même dans un pays fortement marqué par l’histoire, comme l’Allemagne, des digues morales et idéologiques cèdent comme le montrent les événements de Chemnitz ou l’accession au pouvoir de Salvini en Italie.

Partout l’immigration est considérée comme la cause principale de la montée de ces idées xénophobes.

Au travers de la loi « asile-immigration » adoptée le 1er août 2018, le gouvernement valide cette analyse et légitime le discours haineux de ces mouvements en renforçant leur poids politique et permet, au passage, d’enfermer des enfants près de 90 jours.

Cela est parfaitement illustré par l’attitude de l’exécutif cet été vis à vis de l’accueil des migrant.e.s sauvé.e.s par les bateaux des associations humanitaires, dont l’Aquarius.

Nous devons réaffirmer nos valeurs humanistes et de solidarité internationale, c’est une des issues à la montée des idées xénophobes. Toutes les compromissions avec celles-ci légitiment le discours haineux de ces mouvements et renforcent leur poids politique.

Nous affirmons haut et fort que l’immigration est une richesse pour toutes et tous et non une plaie ou une menace identitaire.

Ce qui pèse sur le marché du travail, ce n’est pas l’immigration mais les politiques de dérégulation, au service de la captation des richesses par une minorité. Ce sont elles qui provoquent la baisse des salaires, la généralisation de la précarité au nom de la flexibilité, la réduction de l’aide aux démuni.e.s sous prétexte d’équité en piétinant les principes de solidarité. Rappelons, qu’en France, 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dont un tiers d’enfants.

Cette rentrée est marquée par l’accentuation de la politique libérale menée par le président Macron, qui s’attaque méthodiquement à toutes les structures collectives permettant de résister à la marchandisation à outrance de la société et porte ainsi atteinte à l’idée du Bien Commun (assurance chômage, maladie, retraite, système d’éducation, services publics…).

Lire la déclaration préliminaire….http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/dl_…