Nous sommes convoqué.e.s aujourd’hui pour une « CAP écrite » dans un contexte très particulier à plusieurs titres

Tout d’abord, nous sortons à peine d’une longue période inédite de confinement qui a profondément bousculé la société, fragilisé les plus précaires et dont les effets à court, moyen et long terme sur les enfants et les adolescent.e.s sont encore difficiles à estimer. Pourtant les professionnel.le.s de la PJJ ont poursuivi leurs interventions sans s’interrompre, dans les tribunaux, en hébergement ou même en milieu carcéral, mais également dans les missions dites « non essentielles », selon le courriel du 17 mars de la Garde des Sceaux, comme… le Milieu Ouvert.

Les psychologues, dépourvu s d’outils professionnels, comme nombre de nos collègues, ont accompagné, au plus près, les jeunes et les familles, la plupart du temps avec leurs téléphones et ordinateurs personnels. Ils ont eu à faire avec la détresse des familles les plus en difficulté , celle des enfants confinés auprès d’adultes parfois débordé.e.s par leur propre violence. Ils ont dû faire face aux effondrements de certain.e.s, aux décompensations des autres. L’explosion du nombre de signalements transmis aux Parquets en témoigne. Nous nous inquiétons de la situation de ces enfants au sortir du confinement, à leur éventuel retour à l’école lorsque cela a pu être possible, de la nécessaire reprise de lien que le corps social doit effectuer avec eux et elles. Le confinement est venu, un temps, faire entrave, aux mouvements des processus adolescents : absence de possibilité d’investissement extérieur, grande promiscuité avec les familles dans des conditions parfois extrêmement difficiles, révélant les inégalités criantes dans les accompagnements sociaux et scolaires… Pour ces adolescent.e.s les risques de décrochage scolaire sont particulièrement accentués.

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