«Rien ne révèle mieux l’âme d’une société que la façon dont elle traite ses enfants» Nelson MANDELA
Tours, le 24 septembre 2024
Monsieur le Président,
Croyez-vous que la délégation SNPES PJJ FSU a vraiment envie de siéger en CSA et de faire du dialogue social avec une administration qui méprise ses agents en général et ses contractuels en particulier, et les jeunes et leurs familles en mettant à mal les missions exercées par la PJJ !
Non, nous ne pouvons faire fi de ce qui est nous tombé sur la tête fin juillet et début août et qui s’appelle un plan social sans précédent : non seulement la PJJ impose une baisse de 30 % de budget sur les services mais en plus elle ose tailler à la hache dans ses effectifs en supprimant 500 postes ! C’est inadmissible dans la forme (en plein pendant les congés d’été et la trêve olympique) et scandaleux dans le fond tant cela n’est pas du tout justifié. Et la directrice de la PJJ nous souhaite une bonne rentrée «malgré ces circonstances» !!!
A-t-elle mesuré l’impact pour les jeunes suivis sur les territoires et le climat anxiogène que cela génère dans les équipes depuis plusieurs semaines ? Croit-elle que nous pouvons honorer l’ensemble de nos missions en travaillant en mode dégradé ? Ici ou là la PJJ est déjà obligée de sortir ses personnels des politiques publiques (classe relais, CRIP…) et de les rapatrier sur les services pour pouvoir assumer a minima les suivis des jeunes.
Bien au contraire la PJJ a besoin non seulement d’obtenir des moyens supplémentaires mais également de recruter des personnels pour occuper les postes vacants et pour faire face à une suractivité dans beaucoup de services depuis la mise en application du CJPM.
Notre priorité n’est donc pas de siéger dans le cadre d’un CSA qui permet à l’administration de se targuer de faire du dialogue social mais de demander des comptes à la hiérarchie quant aux postes supprimés et quant aux recrutements qui seraient possibles dans les prochaines semaines ou mois.
Aussi nous ne siégerons pas ce jour en CSA et préférons vous rencontrer dans le cadre de l’audience bilatérale que nous avons de concert fixée le 26 septembre 2024.
Nous osons espérer que vous aurez quelques bonnes nouvelles à nous annoncer après cet «été pourri» car nous ne nous contenterons pas de quelques miettes ou cautères sur une jambe de bois. Les équipes éducatives ont plus que jamais besoin d’être soutenues, valorisées et non pas méprisées comme il y a quelques semaines avec ces réductions massives de moyens financiers et de postes.
Non à une PJJ sacrifiée ! Donnez nous les moyens de travailler
Pour exercer toutes nos missions Dans de bonnes conditions