Déclaration préliminaire et compte-rendu suite au boycott du CTIR par le SNPES-PJJ/FSU IDF-OM du 5 avril 2018

Ce jour, 5 avril 2018, la délégation SNPES-PJJ/FSU a décidé de ne pas siéger au CTIR IDF-OM qui portait sur la validation de PV de précédents CTIR, un point d’information sur l’état des lieux de la détention, la validation d’une note sur les UEAT et un vote sur la validation d’arrêtés de PRS (primes de restructuration de services) suite au déménagement ou à la restructuration de services en IDF ou Outre-Mer.

Que ce soit bien clair, ces sujets nous importent ! Notre décision de ne pas siéger s’inscrit dans un contexte politique marqué par des mouvements sociaux de grande ampleur qui dénoncent la casse des services publics, les conditions de travail et salariales. A la PJJ, ceci s’accompagne d’une grande mascarade en termes de dialogue social, tant au niveau national qu’en Île de France et Outre-Mer, à laquelle nous ne voulons plus participer, ni cautionner.

Après la lecture de notre déclaration préliminaire ci-jointe, le directeur interrégional a commencé par nous dire : « qu’est-ce que vous voulez que je vous réponde ? ». Puis, il s’est autorisé une critique acerbe de nos positions quant aux lieux privatifs de liberté, réaffirmant qu’ils sont avant tout des lieux éducatifs, nous reprochant d’omettre le « éducatif » du centre fermé et déclarant : « le SNPES-PJJ/FSU n’a rien d’autre à dire depuis 20 ans ».

Nous avons réaffirmé que les centres fermés ne répondent pas à la mission première d’éducation, non pas à cause des professionnels qui y travaillent, mais du fait même du cahier des charges.

Nous avons invité Monsieur Simon à lire attentivement l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et saisie par la Garde des Sceaux rendu le 27 mars 2018 : http://www.cncdh.fr/node/1753 ainsi que l’article du Monde du 28 mars 2018 : http://snpespjj.fsu.fr/Le-modele-des-centres-educatifs-fermes-mis-en-cause-Article-du-journal-Le-Monde.html.

En effet, ce que nous ne cessons de répéter et que Monsieur Simon prend pour du radotage, rejoint les constats et les recommandations faits par cette commission.

Concernant le dialogue social, il s’est appuyé sur la tenue des derniers CTIR – hébergement et insertion – qui montrerait selon lui, combien celui-ci est efficient du fait de la production des cahiers des charges et des fiches-actions !! Nous lui avons répondu que les modifications obtenues ne portent que sur la forme et non sur le fond. L’administration poursuit son chemin en appliquant ses orientations, sans aucune prise en compte de la parole des représentants des personnels qui font remonter les réalités de terrain.

Concernant la situation en Outre-Mer, le DIR se réfugie derrière le fait que l’administration a besoin de temps pour préparer un CTIR spécifique, discours qui nous est servi depuis septembre 2017. Gageons qu’à ce rythme, nous aurons un dossier préparatoire très complet… en 2019 ! Nous ne pouvons nous satisfaire de cette réponse au regard de la gravité de la situation dans ces territoires et réaffirmons la nécessité d’une direction PJJ de proximité afin que soient réellement prises en considération les réalités.

Pour finir, le CTIR aujourd’hui n’a finalement pas pu se tenir, faute de quorum, en raison de l’absence d’un représentant d’une autre organisation syndicale.

Le secrétariat régional

SNPES-PJJ/FSU IDF

Lire la déclaration préliminaire…http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/decl…