Madame la présidente,

Vous nous convoquez pour un Comité Social d’Administration de la PJJ dédié à l’agenda social alors que vous ne donnez toujours pas les moyens nécessaires aux représentant.es d’effectuer leurs missions dans des conditions raisonnables et acceptables.

La note relative aux moyens syndicaux des représentant.es du personnel de la PJJ que vous avez prise le 1er février 2024 ne respecte pas vos engagements oraux.

Pour les élu.es de la CAP n°3, seule la situation des agent.es soumis à des normes de travail est régularisée. La situation des autres personnels n’y est pas traitée. Indiquer une compensation en équivalent temps plein ne suffit pas. Il importe d’écrire clairement que ces personnels seront absents une journée par semaine et que leur charge de travail doit aussi être allégée.

S’agissant des élu.es qui siègent en CSA territorial et régional, en précisant dans votre note que l’allègement de la charge de travail des élu.es n’est « ni obligatoire, ni automatique » vous restreignez
significativement les possibilités d’allègement de la charge de travail des élu.es. Dès lors vous n’apportez aucune garantie et surtout vous ne reconnaissez pas la charge de travail des personnels élus. Pire, vous permettez des iniquités de traitement entre les élu.es et vous engendrez une réelle discrimination syndicale. En considérant qu’un.e élu.e doit pouvoir faire la même charge de travail que tout agent, alors qu’il.elle est également censé assurer des missions de représentation du personnel, vous méprisez le rôle de ces élu.es et le dialogue social, mais en plus vous les mettez en difficulté dans les missions professionnelles qui sont les leurs.

Vous laissez aux cadres de proximités la responsabilité d’accorder ou pas des mesures d’allègements aux élu.es de leur service sans même accorder des compensations en équivalent temps plein. Et vous maintenez le fait qu’un agent doive négocier dans un cadre professionnel un éventuel allègement de sa charge de travail pour assurer des mandats syndicaux. On marche sur la tête.

Pourtant, nous vous avons fait des propositions qui auraient permis de ne pas tomber dans ces travers. Mais une fois de plus, vous n’accordez aucun crédit à notre parole et à notre expertise.

Dans un contexte inédit de boycott massif des instances par l’ensemble des organisations syndicales de la PJJ, conjugué au mal-être professionnel grandissant, à un recul catastrophique de l’attractivité de nos métiers, à une augmentation des services en grandes difficultés, et à des risques psychosociaux en progression, il serait grand temps qu’on puisse passer au travail pour éviter une perte de sens généralisée.

Nous représentantes et représentants de tous personnels dans les instances délibératives de la PJJ, demandons simplement que la charge de travail inhérente à ces mandats soit reconnue et que nos absences soient compensées, pour garantir à la fois l’effectivité de notre rôle, mais aussi pour que nos missions professionnelles puissent toujours être exercées dans de bonnes conditions.

Madame la présidente, nous ne siégerons pas à ce CSA puisque vous persistez à ne pas vouloir entendre ou comprendre les attentes des représentant.es du personnel.