En audience de concertation relative à la « violence des mineurs » le 6 mai, le garde des Sceaux nous a annoncé les projets du gouvernement à l’encontre de la jeunesse
la plus en difficulté de notre pays. Après les drames qui ont émaillé l’actualité récente, nous aurions pu espérer une augmentation des moyens dévolus à la
protection de l’enfance et à la PJJ.
En effet, un nombre croissant d’enfants est en attente de dispositifs de placement et d’accompagnement pour assurer leur protection. Cette réalité est criante et
objectivable : 3 300 enfants attendent un placement en protection de l’enfance !
Or nous savons que si les moyens ne sont pas davantage mis du côté de la protection de l’enfance dans une politique de prévention, le risque d’un passage à l’acte à l’adolescence est plus important.
Cette priorité s’efface malheureusement face à une démarche politique du gouvernement qui met uniquement la focale sur la délinquance. Cette fois-ci, rien
d’objectivable, juste une course à l’idée la plus démagogue.
Ces attaques s’incarnent aujourd’hui par des mesures visant clairement à ébranler les fondements même de la justice des mineur.es qui pose le postulat qu’un enfant n’est
pas un adulte « modèle réduit ». Nous ne laisserons pas détruire ce principe fondamental à valeur constitutionnelle et qui préside aux missions de la protection judiciaire de la jeunesse !
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