Madame la présidente,
En décembre dernier, nos 2 organisations syndicales se positionnaient fermement au sujet de la qualité du dialogue social à la PJJ, alors que nous faisons face à une crise sans précédent du sens de notre travail et à une dégradation toujours plus préoccupante des conditions dans lesquels nous exerçons nos missions de service public.
Ce n’est pas un hasard si nous constatons : une augmentation significative des départs de professionnel.le.s de terrain de la PJJ, une véritable difficulté à recruter, un nombre de structures en souffrance toujours plus grand, de nombreux agents acculé.e.s, isolé.e.s par un quotidien professionnel qui les pressurise.
Lorsque nous avons été élu.e.s lors des élections professionnelles en 2022, c’est avec détermination que nous nous sommes engagé.e.s pour représenter les personnels de la PJJ. Sans surprise, nous sommes extrêmement sollicité.e.s, par les collègues sur les terrains et par l’administration pour les instances de dialogue social. Notre engagement, que nous n’envisageons pas autrement que cohérent, efficient, accompagnant, réflexif, informatif, prend du temps.
Lorsqu’un foyer a besoin de soutien, lorsqu’un milieu ouvert dysfonctionne sur le plan RH, lorsqu’une UEAJ change de projet d’unité tous les ans, lorsque des droits concernant les statuts sont bafoués, lorsqu’un personnel doit être accompagné, lorsqu’une information doit être communiquée,
lorsqu’un projet de service doit être lu et analysé, lorsque des orientations doivent être débattues, nous sommes sollicité.e.s et nous nous devons d’intervenir de la manière la plus professionnelle qui soit.
Mais à l’instar du temps nécessaire à la relation éducative, qui ne fait que s’amenuiser à la PJJ, l’administration ne prend pas conscience non plus du temps nécessaire aux organisations syndicales pour mener à bien leurs missions envers les personnel.lle.s. Peut-être ne le souhaite-t-elle pas ?