Le 30 juin 2020, la FSU Justice a été reçue par la Garde des Sceaux accompagnée de son conseiller au dialogue social ainsi que de son conseiller pénitentiaire. En revanche, il n’y avait pas de représentant.e pour la PJJ. Ce fut l’occasion pour nos organisations syndicales d’alerter la ministre sur le climat particulièrement éprouvant dans lequel tous ses agents sont amenés à exercer leurs missions.

Alors que nous sortons d’une crise sanitaire sans précédent, les services judiciaires de la PJJ et des SPIP doivent s’approprier et mettre en oeuvre les nouvelles dispositions de la loi de programmation de la justice au pas de charge et dans une impréparation la plus complète. C’est sans tenir compte des conditions de travail pénibles déjà dénoncées auparavant, de l’état des professionnels, de la fragilité des collectifs de travail en cette période de reprise, et de l’étendue des missions dans les mois à venir.

La DAP a fait le choix stratégique de communiquer aux magistrat.e.s un classeur pédagogique afin qu’elles et ils puissent s’approprier cette réforme et ne pas se confronter au même échec que la contrainte pénale.

Cet accompagnement nécessaire ne devait pas se faire au détriment des professionnel.le.s des SPIP. Et pourtant c’est le cas. Aujourd’hui, les SPIP doivent assimiler un nouveau système de peines, sans support, avec des moyens humains toujours insuffisants au regard des besoins. Le taux de 60 personnes suivies par

professionnel préconisé par les règles européennes de la probation (REP) n’est pas atteint voire reste un mirage pour la majeure partie des services. C’est pourquoi le SNEPAP, au sein de la FSU Justice, avait sollicité le report du bloc peine et a exprimé à cette occasion son incompréhension face à une telle obstination.

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