Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de Jacques Bourquin. Ses obsèques auront lieu aujourd’hui.
Nous souhaitons par ce petit mot exprimer nos condoléances les plus sincères à sa famille et ses proches.
Nous gardons de lui, camarade et compagnon d’une route parfois bien heurtée par l’actualité et certaines orientations, des souvenirs de mobilisations sous leurs diverses formes, marquées par son engagement humaniste toujours présent, la pertinence de ses analyses, sa joie de vivre et sa bienveillance.
Notre syndicat lui en est reconnaissant et son souvenir restera pour nous celui de l’éducateur qu’il a choisi d’être, du formateur de promotions à l’ENFPES de Savigny et de son accueil éclairé des premières promotions réellement mixtes donc des femmes ; et aussi du directeur au Service d’Études (et de la recherche) du CNFE/PJJ encore et toujours engagé contre l’enfermement sous toutes ses formes, de son rejet de tous les lieux clos et de toutes les exclusions. Nous lui devons des analyses et documentaires qui ont éclairé historiquement et marqué les promotions successives de tous les professionnel.les.
Pour lui, comme il l’avait écrit dans un de nos bulletins » Enfermer, éloigner n’était pas affaire de lieu ou de distance car les jeunes en question l’étaient déjà » et, comme il le disait, « c’est cela leur étrangeté et notre peur« . Et d’ajouter : « c’est sur cette distance qu’il nous faut travailler et cela est affaire de relation, reconnaissance réciproque et proximité ».
Nous sommes nombreuses et nombreux à nous en être inspiré, et sommes certains que Jacques va nous manquer devant les défis qui nous attendent en cette époque troublée pour la PJJ et notre société. Mais nous continuerons à lutter pour qu’advienne ce fameux “retour du balancier” dans lequel il n’a jamais cessé d’espérer, même dans les périodes les plus difficiles.
Le Bureau National du SNPES/PJJ/FSU