Le 8 octobre 2015 : Public/Privé
Toutes et Tous en grève et en Manifestation Pour Défendre l’Emploi, les Salaires, les Conditions de travail et les missions !
Depuis 2010 le point d’indice est gelé et les fonctionnaires voient leur pouvoir d’achat continuer à baisser. Dans le même temps le mépris du gouvernement envers les personnels se traduit par l’absence de revalorisation statutaire crédible. Malgré les annonces de Manuel Valls le 30 septembre, l’application du projet de protocole « Parcours Professionnel Carrières Rémunérations » ne permet pas de garantir à toutes et à tous un rattrapage salarial et une reconnaissance statutaire à la hauteur des besoins. Ces choix ont aussi un impact sur la qualité du service public, l’accueil et le suivi des usagers.
Le même jour, la Ministre de la Justice a annoncé la création de 60 ETP (dont 6 supplémentaires au titre du plan de lutte contre la radicalisation) et une augmentation du budget qui se résume à la poursuite d’expérimentations « innovantes », à l’extension de la lutte contre la radicalisation et à l’ouverture d’un nouveau centre fermé à Marseille. Ces annonces ne répondent absolument pas aux attentes des personnels et aux besoins des services alors que doivent se mettre en place les deux nouvelles notes sur le milieu ouvert et le placement. Partout dans les unités, les moyens manquent pour accueillir les jeunes et les familles dans de bonnes conditions et pour mener un travail éducatif pluridisciplinaire de qualité. Rien n’est donc fait pour réorienter les moyens actuellement consacrés aux structures d’enfermement vers les missions éducatives définies et mises en avant par les deux nouvelles notes de l’Administration Centrale (Milieu Ouvert et Hébergement). Et de fait, les conditions de travail des personnels ne pourront pas s’améliorer.
A la PJJ, malgré l’affichage d’un budget à la hausse, la rentrée est donc une nouvelle fois placée sous le signe de l’austérité et des budgets contraints. Par ailleurs, la dégradation des services publics a nécessairement un impact sur l’accompagnement des jeunes et des familles. Cette confirmation du cap libéral du gouvernement se traduit également par l’ensemble des mesures prises en faveur des entreprises et des intérêts privés (CICE, Pacte de Responsabilité, Loi Macron…). Ces chèques en blanc accordés aux grandes entreprises sans aucune contrepartie pour les salariés sont injustes et n’ont aucun effet sur la lutte contre le chômage dont le président de la République dit faire sa priorité. Pire encore, un chantage à l’emploi se met partout en place pour acter le recul des droits sociaux des salariées du public et du privé (statut des fonctionnaires, salaires, 35h….).
C’est pourquoi le SNPES-PJJ/FSU dans la suite de la mobilisation du 9 avril 2015, appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 8 octobre 2015 et à rejoindre les mobilisations qui seront organisées partout en France par l’intersyndicale FSU, CGT, Solidaires, UNEF et UNL. Cette journée contre les politiques d’austérité doit s’inscrire dans la durée afin d’imposer à ce gouvernement d’autres choix politiques et économiques.
Toutes et tous ensemble, nous devons affirmer que d’autres choix sont possibles et que l’austérité n’est pas une fatalité. Alors que la jeunesse est présentée comme la priorité du gouvernement, il est urgent de donner aux personnels de la PJJ les moyens d’exercer correctement leur mission éducative et d’être reconnus dans leur métier (revalorisation salariale et statutaire).
Défendre les personnels et les missions de la Fonction Publique pour la mise en pratique d’orientations éducatives soutenues par des moyens ambitieux, exiger une revalorisation salariale de tous les agents et de meilleures conditions d’exercice !
http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/app…