Au ministère de la Justice, une mobilisation inédite se construit. L’ensemble des acteurs de toutes
les directions, de tous les services, greffiers, administratifs, personnels de l’Administration
Pénitentiaire, de la PJJ, magistrats, avocats, etc… sont aujourd’hui mobilisés pour dire : stop à la
casse du service public de la justice !
Stop aux restructurations, aux fermetures de tribunaux, de services et de postes.
Stop à des budgets de misère.
Stop à la mise au pas et à la maltraitance des personnels.
Stop à l’empilement de réformes qui vont toutes dans le même sens : plus de prisons, plus de
répression, notamment pour la jeunesse en difficulté, plus d’inégalités dans l’accès au droit des
justiciables et moins d’indépendance pour l’autorité judiciaire.
Tous les professionnels de la justice constatent aujourd’hui les effets dévastateurs de la RGPP qui
imprime partout sa logique comptable et contestent des réformes qui déshumanisent toujours un
peu plus la justice et la mettent sous la coupe du pouvoir politique. Ils se sont regroupés avec leurs
organisations syndicales et leurs associations professionnelles pour dénoncer une situation qui
hypothèque gravement l’exercice de leurs missions et installe une justice à deux vitesses dans ce
pays. Dans la foulée des précédentes mobilisations au ministère de la Justice, un collectif
d’organisations a décidé d’amplifier la mobilisation au ministère en appelant à une journée
nationale d’action le 9 mars 2010.
Parce qu’à la PJJ, la politique mise en place obéit à la même logique, le SNPES-PJJ a décidé de
prendre toute sa place dans cette mobilisation. Nous subissons de plein fouet les conséquences de
la RGPP (fermetures de structures, suppressions de postes, restructurations…) auxquelles
s’ajoutent les réformes sécuritaires qui dénaturent profondément les missions éducatives.
C’est la raison pour laquelle, participer à la mobilisation du 9 mars s’inscrit dans la défense
d’un service public d’éducation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de qualité où les
personnels sont respectés et reconnus dans leurs compétences professionnelles. Un service
public d’éducation proche des populations prises en charge, à l’inverse de la réorganisation
technocratique actuelle qui, au passage, entraîne la quasi disparition des personnels administratifs
et techniques. Un service public d’éducation dont la mission spécifique est d’aider les jeunes en
difficulté à retrouver une place dans la société, ce qui implique qu’il ne saurait être réduit à une
réplique pour les mineurs des réponses judiciaires et pénitentiaires pour les majeurs, ainsi que le
prévoit le futur Code de Justice Pénale des Mineurs.