Mon rôle en tant qu’adjointe administrative non titulaire en UEAJ : sur le papier, je suis une adjointe lambda, je jongle entre divers tableaux Excel, je gère les diverses demandes de mes collègues, comme les problèmes de connexion, problèmes d’ordinateur etc… Généralement c’est vers moi qu’on se tourne le plus possible. Je fais la liaison avec les services informatiques et l’UEAJ. Entre deux problèmes d’ordinateur, je gère aussi les emplois du temps des jeunes. Je m’occupe aussi chaque vendredi des envois des emplois du temps aux jeunes et aux services qui les suivent. Du coup des fois entre deux emplois du temps, on peut avoir un appel d’un service qui peut nous dire que tels jeunes ne pourront pas être présents tels jours etc. Du coup on essaie de s’adapter au maximum aux autres services et contraintes… Le vendredi matin en plus des envois d’EDT, en même temps je dois prendre les billets de train des jeunes qui sont loin… Oui en une matinée c’est assez chargé, sans parler des autres demandes que je peux avoir sur ce même temps.
En plus de mes tâches en gestion, comme les tableaux des cartes achats, ou les KM VA, chorus DT Et Formulaire. J’accueille et guide les familles, les professionnels et jeunes qui arrivent dans nos locaux. En plus j’interviens sur des projets éducatifs avec les professionnels comme récemment j’ai pu travailler avec la psychologue du service sur un projet réseaux sociaux et un autre sur le bien être et l’alimentation. J’ai de la chance d’être dans une équipe qui reconnaît ma place et mes interventions dans les activités avec les jeunes. Modestement j’apporte ma contribution et participe à la mise en œuvre des missions éducatives. Mes journées sont rythmées avec celles des jeunes, je suis la première personne qu’ils saluent et voient, nous mangeons ensemble. Je passe du temps avec eux, je les vois fatigués, déterminés et parfois démotivés au fil des jours, je vois leurs évolutions. Certains d’entre eux s’arrêtent pour parler avec moi, certains vont même dans la confidence, et me parlent librement ce qui doit être dû à mon statut d’adjointe qui aide je pense à se confier.
Au regard de tout cela, je vis la situation actuelle avec une profonde injustice, car mon travail en tant qu’adjointe administrative n’est pas reconnu et ma participation à l’accueil des jeunes est tout simplement nié. Aujourd’hui la DPJJ se plaint qu’elle éprouve des difficultés à être attractive pour les métiers de la filière socio-éducative, administrative et technique mais vus le traitement qu’elle inflige à ses personnels et notamment à ses contractuels (suppression des congés pour les temps incomplets, le passage à 35h pour ces derniers), il n’est pas étonnant que des postes et des contrats ne trouvent pas preneur. Par ailleurs, la prime exceptionnelle de 650€ « brut », ne suffit pas à compenser l’absence pour notre catégorie du bénéfice du CTI.
Ne soyons pas dupe l’administration propose ce pis-aller, car notre mobilisation les pousse à prendre des mesures : un petit effort, qu’elle prenne enfin ses responsabilités :
En attribuant la prime SEGUR à tous les exclu.e.s
Qu’elle organise un concours pour titulariser tous les contractuels
Qu’elle mette en place un véritable plan de requalification et de reconnaissance statutaire pour toutes et tous les AA en poste dans les UEMO et UEAJ
Lire le témoignage…..http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/adj…