OCCUPATION DU STEMOI D’AMIENS : LES DERNIÈRES INFORMATIONS !

Le SNPES-PJJ/FSU Grand-Nord relaie le dernier appel des personnels mobilisés du STEMOI d’Amiens. Après leur rencontre avec le Directeur Inter-Régional Grand-Nord, ils poursuivent leur mobilisation…

Le Directeur Inter-Régional est venu les mains vides et il nous a méprisé.e.s…

Le STEMOI d’Amiens reste occupé !

Les personnels mobilisé.e.s du STEMOI d’Amiens ont rencontré cet après-midi le Directeur Inter-Régional Grand-Nord. Celui-ci avait déjà envoyé un mauvais signal en refusant de venir sur le service, craignant peut-être de se frotter de trop près aux petites gens du terrain.

Venu avec le Directeur des Ressources Humaines, le DIR a évacué les sujets qui ne relevaient pas de sa « responsabilité » : les retraites, la justice des mineurs et les CAP, sujet sur lequel nous serions plus informé.e.s que lui !

Concernant la NBI : fin de non-recevoir, vous n’êtes pas éligible selon l’Administration Centrale. Tous les arguments avancés ont été balayés, sous prétexte que le service n’est pas lui-même implanté en zone prioritaire.

Concernant le renouvellement des contractuels : les contrats sur postes vacants seront prolongés. Nous avons donc obtenu ce qui serait arrivé de toute façon… Mais il n’y a aucune garantie qu’ils soient payés dans les temps en janvier au vu des délais, ce qui ne « choque » pas le DRH.

Concernant les primes au mérite : le DIR voulait nous expliquer les règles d’attribution mais a clairement dit qu’il n’irait pas vers une distribution égale des primes entre toutes et tous.

Sur tous les sujets, le DIR et le DRH ont été d’un cynisme absolu, passant leur temps à renvoyer sur les autres niveaux de responsabilité et à répondre par la négative à toutes les revendications de l’équipe.

Pire, en plus d’être venus les mains vides, le DIR a même reconnu, en passant, que l’UEHD Somme/Aisne, qui devait voir le jour en septembre 2020, ne sera pas créé et la mission HD perdurera, pour le moment.

La DIR Grand-Nord invente donc le dialogue social à l’envers : en pleine mobilisation et mouvement social, vous repartez avec moins qu’avant la rencontre.

Une chose est claire après le mépris de l’administration dont nous avons pu mesurer toute la portée : il y a désormais deux univers irréconciliables à la PJJ. D’un côté les technocrates et grands pontes qui sont là pour prendre leur part au saccage de l’institution, et de l’autre les professionnels, tous corps confondus, qui se battent tous les jours pour faire leur travail du mieux possible dans l’intérêt des jeunes et des familles.

Nous n’avons plus qu’une chose à dire de ce point de vue : la PJJ c’est nous ! C’est toutes et tous ceux qui résistent à la casse du service public et défendent au jour le jour une justice des mineurs éducative et émancipatrice, ainsi que des collectifs de travail solidaires et protecteurs.

Le mépris des personnels de terrain, et à travers eux, de nos missions et des usagers a atteint son comble aujourd’hui.

En ignorant nos revendications, le DIR n’a fait que nourrir notre colère et renforcer notre détermination. Puisqu’il n’est pas compétent pour nous répondre, nous ne reconnaissons plus le Directeur Inter-Régional Grand-Nord comme un interlocuteur pertinent. Nous nous adresserons à notre Directeur Territorial, et en direct à la Directrice de la PJJ.

Réuni.e.s en Assemblée Générale, les personnels en lutte du STEMOI d’Amiens poursuivent leur mobilisation et reconduisent l’occupation de leurs locaux.

Nos collègues et camarades se battent partout en France pour défendre une autre conception de la société, basée sur le partage et la solidarité plutôt que sur le chacun pour soi et la mise en concurrence de tous contre tous.

Dans le Limousin, en région parisienne des actions collectives ont permis de rendre visible la colère qui est la nôtre. De tout le territoire et même en dehors de la PJJ, des soutiens continuent de nous parvenir tous les jours. Ce soir des militants et des citoyens vont venir sur place nous faire part de leur solidarité.

Face au mépris et à l’absence de réponse à nos revendications après sept jours d’occupation, et suite au renoncement à l’UEHD Somme/Aisne, nous allons réfléchir à tous les modes d’action qui permettront de renforcer notre mobilisation et de faire reculer celles et ceux qui veulent casser nos droits et toutes les solidarités !

Toutes et tous ensemble, nous continuerons de résister !