Ci-dessous l’appel adopté à l’unanimité en AG des personnels Grand-Nord ce matin.

Nous, professionnel.les de la PJJ Grand-Nord, en grève pour la troisième fois en un mois, mobilisé.es et réuni.es en Assemblée Générale à Lille ce jeudi 19 septembre, dénonçons avec force le plan social en oeuvre dans notre administration. La DPJJ refuse d’assumer une casse majeure de la PJJ, qui se traduit par la fermeture d’unités éducatives et d’insertion, la réduction du nombre de places en hébergement et l’abandon de dizaines et centaines de jeunes laissé.es sans accompagnement éducatif.

Aujourd’hui, l’ensemble des collègues constate les effets délétères des suppressions de postes, avec des conséquences humaines catastrophiques, tant pour les collègues licencié.es que pour les jeunes et les familles laissé.es sur le côté.

Avant même ce plan social, la situation était déjà extrêmement dégradée sur un très grand nombre d’unités et services éducatifs, notamment depuis la mise en oeuvre du Code de Justice Pénal des Mineurs.

Pour autant, la mobilisation paie ! Les 46 contrats débloqués dans le Grand-Nord, largement insuffisants, sont à mettre au crédit de la lutte entamée le 14 août 2024, au coeur de l’été.
C’est pourquoi nous sommes convaincu.es que notre lutte doit se poursuivre, pour porter la parole des professionnel.les et remettre au coeur des préoccupations l’accompagnement éducatif des jeunes et des familles.

Nous, personnel.les mobilisées, appelons ainsi l’intersyndicale nationale à poursuivre les journées de mobilisation nationale et à élaborer ensemble un plan d’urgence pour la PJJ, rappelant la nécessité de recruter des titulaires, de revaloriser les statuts de l’ensemble des métiers, et de revoir immédiatement à la baisse les normes de travail.
Nous, personnel.les mobilisé.es, appelons l’ensemble de nos collègues à nous rejoindre dans la lutte, à se réunir en assemblées générales locales, à multiplier les interventions visibles, devant les tribunaux ou auprès des partenaires par exemple.

Nous, personnel.les mobilisé.es, appelons à la démission d’une Directrice de la PJJ complétement décrédibilisée par sa gestion de la crise en cours, et réclamons la publication du rapport de l’inspection de Ministère de la Justice diligentée en urgence au mois d’août.

Toutes et tous ensemble, soutenu.es par de nombreux syndicats, associations et élu.es, nous poursuivons la mobilisation !

Toutes et tous ensemble, remettons l’éducatif au cœur et luttons pour un véritable plan d’urgence pour la PJJ !