Le 18 mars 2022, une réunion au ministère abordait le plan de requalification de C en B pour les personnels administratifs avec des hypothèses qui ne satisfaisaient aucune des organisations syndicales présentes dont la nôtre, la FSU (SNPES-PJJ ET SNEPAP).

L’administration y présentait l’objectif de son plan : « … reconnaître les compétences et l’expérience de certains agents de catégorie C affectés sur des postes dont les sujétions et/ou la technicité justifient qu’ils relèvent du niveau de la catégorie B. »

Ce plan de requalification va se dérouler sur quatre ans, de 2022 à 2025, mais ne concernera que 580 postes au total, ce qui représente une requalification de 145 postes par an pour l’ensemble des directions du ministère, qui viendront s’ajouter à la promotion classique.

Ils ont été répartis ainsi par le secrétariat général du ministère :

– 100 postes à la PJJ – soit 25 postes par an

– 165 postes à l’administration pénitentiaire

– 65 postes au secrétariat général du ministère

– 250 postes aux services judiciaires

Force est de constater que le ministère continue de porter un projet de requalification de C en B totalement insuffisant et injuste, au regard du nombre important de professionnel.les potentiellement concernée.es par cette requalification indispensable.

Pour information, le nombre d’adjointes et adjoints administratifs au ministère de la Justice s’élevait au 31 décembre 2020 à 10 501, dont 623 à la PJJ. Il n’est pas inutile de rappeler que ce corps de métier commun à toutes les directions du ministère – et donc à gestion RH interministérielle – est composé d’une majorité écrasante de femmes, pour lesquelles une promotion impliquant une mobilité géographique pouvait représenter un frein.

Aussi, le seul point vraiment positif de ce plan de requalification est que les professionnel.le.s qui bénéficieront de ce plan ne seront pas tenu.e.s de muter et réaliseront leur nouveau grade sur le poste occupé. Bien entendu la condition première est que le poste en question fasse partie de la liste arrêtée par le secrétariat général.

À l’inverse, une adjointe ou un adjoint n’ayant pas obtenu l’examen professionnel pour passer de AA à SA, mais occupant désormais un poste de AA devenu SA, ne sera pas dans l’obligation de muter.

Elle ou il gardera son poste en tant que AA, et ce n’est que lorsqu’elle ou il le quittera que ce poste sera pourvu par un.e SA.

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