En effet, nous demandons des réponses claires et concrètes sur la suite de la publication du statut ministériel, sur les modalités de concours et de mobilités qui en découleront. Nous souhaitions également obtenir des réponses sur les questions posées lors de la CAP des recours en évaluation, notamment celle de la norme retenue pour les MJIE. Enfin, il s’agissait pour l’administration de nous informer de la revalorisation de l’IFSE des psychologues.

Le statut ministériel

Malgré la présence du SG, nous sommes ressorti.e.s de l’audience sans réponse précise, les arbitrages étant encore en réflexion malgré la publication annoncée du statut dans les jours à venir.

En effet, le conseil d’État a validé la dernière version du statut qui sera donc appliquée en janvier 2022. A ce stade, assure le SG, il n’y a aucun impact pour les psychologues de la PJJ. Pour tout ce qui concerne la gestion de ce nouveau corps ministériel, les travaux de gestion sont en cours entre la P.J.J. et l’Administration Pénitentiaire, sans la présence des organisations syndicales. Dans ce contexte, le SG ne peut nous donner de réponses définitives mais reste au niveau des hypothèses, y compris sur la mobilité qui approche. Toutefois ces hypothèses travaillées par le SG sont suffisamment inquiétantes pour alerter la profession.

– Le concours

Le SNPES-PJJ/FSU a de nouveau défendu son attachement à un concours constitué à minima d’une épreuve écrite comportant une étude de situation, comme il existe aujourd’hui. Nous défendons donc des concours différenciés selon les quatre spécialités existantes. Or, les hypothèses retenues penchent pour un RAEP et seulement deux spécialités : psychologue clinicien (personnel, adolescents et famille, adultes) et psychologue du travail, sans distinction de public .

Mais ce qui change radicalement c’est l’affectation après concours. Nous avons ainsi appris que les candidat.e.s pourraient postuler sur l’ensemble des postes, sans distinction de public, indépendamment du public pour lequel ils sont formés, et des compétences mises en avant au moment du concours. On voit bien que par ce mécanisme le ministère de la Justice cherche à recruter un maximum de psychologues, indépendamment de leurs compétences à occuper une mission. Et pire, le SG nous annonce la possibilité d’une affectation post-concours qui ne se fera plus sur le mérite mais sur le choix du ou de la directeur.trice de service. C’est-à-dire que chaque lauréat.e, indépendamment de son rang de classement, postulerait sur une liste de postes qui l’intéresse, quel que soit le public pris en charge, et serait ensuite reçu pour un entretien par les D.S. concernés. Ensuite chaque D.S. classera les candidat.e.s reçu.e.s : c’est donc l’avis d’un DS qui fera autorité sur l’affectation. Nous sommes donc parvenu.e.s à la réalisation du fantasme des directeur.trice.s : choisir le ou la psychologue avec qui il et elle va travailler. Après les mobilités par recrutement, l’affectation, par recrutement elle aussi, met fin à la spécificité de la fonction publique d’État. Le SNPES-PJJ/FSU a d’ores et déjà exprimé son opposition à cette nouvelle modalité de concours qui ne garantit plus le recrutement de psychologues clinicien.ne.s et privilégie le fait du prince et les petits arrangements entre ami.e.s.

Dans le même temps, un dernier concours PJJ est organisé avec une cinquantaine de postes proposés et une affectation au 2 janvier 2023 sur des modalités classiques. Il apparaît que la superposition de deux concours laissent les psychologues contractuel.le.s à la PJJ perplexes sur l’opportunité de présenter le concours.

Lire la suite…..http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/cr_…