Les personnels de l’EPE se sont fortement mobilisés aux mois d’octobre et novembre pour obtenir des moyens pour un meilleur fonctionnement de l’EPE avec une prise en compte de leurs propositions.
A ce jour, force est de constater que malgré les annonces de la DT de recruter des personnels éducatifs pour remplacer les postes vacants, le compte n’y est pas !
Aujourd’hui, sur le collectif de l’EPE huit personnels sont présents et sept sont en arrêt. Malgré le retour d’un agent à mi-temps, cela ne suffit pas à compenser pour une prise en charge éducative de qualité.
Cette situation, en perdurant a pour conséquences :
– la mise en place de service ou seulement trois à quatre collègues sont présents sur la semaine,
– la suspension du GRE qui assurait des activités et des actions d’insertion pour les jeunes,
– l’impossibilité de pouvoir réaliser des démarches de milieu ouvert pour les jeunes pris en charge,
– un alourdissement de la charge de travail qui met à rude épreuve les collègues,
– une interrogation sur l’organisation des emplois du temps avec le risque de passer de trois à quatre services par agents.
Loin de répondre à l’urgence, l’administration semble vouloir différer et prendre son temps malgré plusieurs entretiens de recrutement. Nous avions alerté sur la nécessité de recruter pour décembre pour éviter des difficultés RH or cela ne semble pas envisagé par l’administration avant 2024 !
Depuis plusieurs années, la situation des hébergements à la PJJ est préoccupante. Le placement « protection » défendu par la DPJJ lors des assises du placement s’avère être un leurre.
Pour notre part, nous revendiquons l’existence d’un secteur de l’hébergement « protecteur et éducatif » pour les jeunes. Aujourd’hui à l’EPE de Clermont-Fd nous en sommes loin.
Pour éviter que la situation ne se dégrade plus pour les collègues et les jeunes accueillis nous demandons :
– la suspension des admissions,
– une présentation à toute l’équipe de l’état des effectifs et des recrutements en cours (dates et échéances)
– un point d’information et de négociation sur l’organisation des services et des emplois du temps.
Faute de réponses concrètes à ces trois demandes, l’administration prend le risque d’une nouvelle mobilisation des personnels.