Ce CSA est convoqué dans une période assez trouble que nous pourrions résumer par deux mots : Criminalisation et Stigmatisation !

Criminalisation de la jeunesse, qui se voit vilipendée violemment par le gouvernement et son très jeune premier ministre. Le discours de Viry-Chatillon marque un nouveau basculement, car il valide les idées de l’extrême droite en matière d’éducation, notamment vis à vis des jeunes les plus en difficultés.

Paradoxe de cette situation, l’encre du Code de la Justice Pénale des Mineurs et à peine sèche que l’on veut déjà le reformer. Cette fuite en avant place tous les professionnels que nous sommes dans une situation plus que révoltante. La DPJJ va-t-elle participer à cette curée ou tout simplement défendre les missions éducatives et le travail des professionnels. Nous attendons de voir qu’elle sera la posture de l’administration et de tous ses échelons devant une telle infamie.

Pour notre part, nous revendiquons dans le cadre du collectif justice des enfants un plan d’urgence pour la protection de l’enfance et la justice des mineurs, afin de promouvoir un code de l’enfance et la fin des politiques de répression et d’enfermement au profit de l’éducation.

Criminalisation du mouvement social, face au drame que vit le peuple palestinien, les personnes défendant l’humanité et la compassion en exigeant un cessez le feu et une solution politique de paix juste et durable se voient trainer devant les tribunaux pour apologie du terrorisme. Cette répression sans limite, que ce soient vis-à-vis de syndicaliste comme pour le responsable de l’UD CGT du Nord ou la candidate aux élections européennes Rima Hassan ou la député Mathilde Panot, montre un basculement autoritaire du gouvernement.

Stigmatisation des personnels de la fonction publique par leur ministre de tutelle Stanislas Guerini. Quand on a des « amis » comme ça pas besoin d’ennemis. Pour rappel, le statut de la fonction publique n’est pas un privilège, mais une garantie pour la population d’avoir des service publics mis en œuvre par des fonctionnaires indépendants et formés, ce qui permet une égalité de traitement et ce sur l’ensemble des territoires. Nous sommes devant une volonté farouche de ce gouvernement de détruire l’état social issu des conquêtes politiques de la résistance et du programme du Conseil
National de la Résistance.

Le président de la république et son premier ministre, par ces mots et actes violents ouvrent la voie à un rejet massif qui risque de servir de marche pied à l’extrême droite. Le SNPES-PJJ/FSU Centre Est appelle les collègues à se mobiliser le 1er mai 2024 pour défendre nos droits démocratiques et sociaux.