CONFÉRENCE DE PRESSE : RENTRÉE 2016 A LA PJJ GUADELOUPE

Pour la SNPES-PJJ/FSU, cette rentrée s’inscrit dans la suite de la mobilisation contre la dégradation des conditions de travail et la défense du droit à l’éducation des mineurs sous main de justice.

Au SNPES-PJJ/FSU, les professionnels de l’éducation au service de la jeunesse en difficulté, sont indignés et consternés par l’événement tragique qui a frappé une fois de trop la jeunesse de ce département.

Au-delà de toutes les émotions compréhensibles, des réactions contre la violence, des mesures de sécurité publique qui sont nécessaires, nous pensons que l’axe sécuritaire ne peut résoudre à lui seul cette escalade de violences.

Ce drame vient mettre en lumière une réalité inacceptable : le clivage entre une jeunesse scolarisée et intégrée socialement et une autre rejetée et marginalisée par des institutions du territoire.

Au SNPES-PJJ/FSU, nous continuons d’affirmer que la délinquance juvénile en Guadeloupe est la résultante d’une situation économique et sociale très dégradée (chômage, échec scolaire massif, addictions nombreuses, familles paupérisées, difficulté de logement ).

Sur le plan sanitaire, ces diverses carences génèrent des difficultés d’ordre psychique que l’absence de structures de soin adaptées ne parvient pas à endiguer. Dans le même temps, les délais d’attente pour intégrer les établissements spécialisés dans l’accompagnement des jeunes porteurs d’un handicap mental sont indignes. Ils ont pour conséquence de désocialiser encore davantage ces jeunes et de les laisser à la merci de bandes à l’œuvre sur notre territoire.

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