Depuis maintenant plusieurs mois, nous vivons dans un contexte sanitaire inédit. Chacun a tenté de s’y retrouver mais, force est de constater, que les informations et injonctions contradictoires à chaque niveau, politique et hiérarchique, sèment le trouble.

Toutefois, nous pouvons déjà affirmer que la période dans laquelle nous sommes entrés le 16 mars est d’abord une conséquence de la pénurie des services publics et de leur démantèlement organisé depuis plusieurs décennies. Le manque de lits dans les hôpitaux, notamment en service de réanimation, la perte d’autonomie de l’ensemble des secteurs économiques n’a pas permis au pays de faire face à la pandémie autrement que par une période de confinement violent de deux mois.

Tout comme pour la santé, ces mêmes politiques publiques contribuent à détruire les secteurs de l’éducation et du social.

Pour ce qui concerne la Protection Judiciaire de la Jeunesse, non seulement la question des moyens est posée mais aussi la question de l’orientation. Moins de moyens pour l’éducatif, et toujours plus pour les réponses répressives. Ainsi, l’administration centrale ne s’est pas embarrassée, pour donner consignes d’appliquer rapidement la note du 17 avril 2020 dite « d’instructions quant à la mise en oeuvre des dispositions relatives aux peines de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018/2022 et de réforme pour la justice ». De même, le fait d’avoir à réduire le nombre de jeunes dans les foyers pour respecter les consignes sanitaires a mis en lumière la pauvreté de l’offre en hébergement éducatif à la PJJ. Des adolescents ont pu être mis à la rue à leur sortie de détention parce qu’ils n’ont pas été considérés suffisamment méritants pour occuper une place « chère » !

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