Vous le savez, le gouvernement a abrogé l’ordonnance de 1945 pour le remplacer par un Code de justice Pénale des Mineurs. Par ailleurs, le « bloc peines » du CJPM est déjà mis en place par la Loi Programmation Justice de mars 2019.

En Auvergne, comme ailleurs, les conséquences de cette volonté d’abroger le texte fondateur de la justice pénale de mineur.e.s et ses grands principes, notamment la primauté de l’éducation, se font d’ores et déjà sentir alors même que le CJPM n’est pas encore voté.

• Une volonté des tribunaux de traiter tous les dossiers antérieurs avec une accélération des jugements et des audiences à rallonge,

• Des groupes de travail à la DT sur la peine de stages où il n’est demandé aux éducateur.trice.s participant que leur caution éducative afin de s’assurer d’une déclinaison rapide et sans anicroche de cette nouvelle disposition dans les services,

• Des mesures issues de la LPJ qui commencent à arriver dans les unités,

• Une insécurisation des personnels notamment de Milieux Ouverts qui s’interrogent sur le travail qu’il va leur être demander dans le cadre de ces nouvelles dispositions,

• A l’EPE, la crainte des professionnels de voir se généraliser les placements extérieurs. Pour avoir accueilli un jeune dans ce cadre, les agents sont nombreux.se.s à s’interroger sur leurs missions,

• A l’UEAJ, le risque est grand d’être utilisé comme un outil supplémentaire de contrôle et de probation et non plus comme un espace éducatif où les jeunes peuvent se poser et travailler tous les freins à l’insertion qu’ils et elles rencontrent ainsi que leur projet,

• Des pertes de repères pour les agents, une identité professionnelle malmenée…. qui peuvent avoir pour conséquence un mal être au travail.

Pour toutes ces raisons, le SNPES-PJJ/FSU Auvergne appelle à la grève le mardi 2 février 2021.

• Il invite les professionnels de la PJJ à rejoindre le rassemblement devant le tribunal de Clermont-Ferrand qui se tiendra de 11h à 15h.

• Ce rassemblement prendra la forme d’un pic-nique militant.

• Le SNPES-PJJ/FSU y a convié le Collectif Justice des Mineur.e.s 63 (composé de la FSU, du Syndicat des Avocats de France, de la LDH, de RESF, de CGT éduc’action, de l’UNEF….).

• La presse y sera invitée.

Nous vous y attendons nombreux et nombreuses pour un moment de lutte, dans la convivialité.

Ensemble, affichons notre opposition à voir sanctionner toujours davantage les jeunes.

Lire l’appel national à la grève du 2 février 2021…..http://snpespjj.fsu.fr/wp-content/spip/snpespjj/IMG/pdf/appe…