Ne tolérons plus qu’IBIS bâtisse le confort des uns avec l’exploitation des femmes les plus précaires !
Le Collectif National pour les Droits des Femmes réaffirme son plein soutien aux salariées en grève de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris.
Ce 17 août, cela fera un mois que ces femmes de chambre sont en grève pour obtenir des conditions de travail decentes et pour être embauchées par le donneur d’ordre, le groupe Ibis Accor, de l’entreprise de sous traitance STN. Elles se battent notamment contre la précarité, pour la transformation des temps partiels en temps complets et des CDD en CDI.
La politique menée par la direction de cet hôtel envers ses employées combine exploitation capitaliste, violences sexistes et racistes !
En effet, à l’occasion de cette grève, il a été mis en lumière qu’une femme employée avait été violée par son directeur il y a plus de 2 ans. Ce dernier a été licencié mais il n’y a eu aucun soutien de la direction envers cette femme victime et la direction a essayé d’étouffer l’affaire.
Cette attitude illustre l’ imbrication de tous les systèmes de domination et la somme de toutes les oppressions qui pèsent sur certaines femmes travailleuses qui, pour survivre, sont confrontées à des conditions de travail proches de l’esclavage et les exposent à toutes les formes d’abus et d’agressions.
Le mépris des femmes, allant jusqu’au viol, notamment des femmes pauvres, des femmes noires , révèle sans surprise les tristes et scandaleux rouages du système d’exploitation et d’oppression à l’œuvre de la manière la plus crue chez IBIS et son sous-traitant et plus largement dans l’industrie de l’hôtellerie.
La Collectif National pour les Droits des Femmes, qui s’affirme féministe lutte des classes, dénonce avec force l’impunité dont jouissent les oppresseurs qui violent, agressent, harcèlent les femmes sur leurs lieux de travail.
Nous rappelons qu’une travailleuse sur trois déclare avoir été victime de violence sexistes au travail !
Nous dénonçons aussi tous les complices qui rendent l’environnement favorable à l’exploitation et à l’oppression sexiste ( actionnaires du groupe AccorHotels Arena, manageurs, direction de l’IBIS naturellement, sous traitance) qui font le choix de faire primer l’enrichissement des plus forts sur le respect des droits des humains.
Fragiliser les travailleuses économiquement et statutairement, c’est aussi les fragiliser vis à vis des agresseurs.
Ibis et son sous-traitant ont des draps blancs mais les mains sales.
Le Collectif apporte son soutien inconditionnel à cette femme victime.
Il condamne la forme d’emploi précaire et indigne liée à la sous-traitance et soutient la grève des femmes de chambres aux Batignolles mais aussi à Marseille et partout en France.
Enfin il fait sienne les légitimes revendications des grévistes tendant à faire cesser les conditions d’exploitation dont elles sont les victimes.