Alors que le rapport de 2019 de l’Observatoire des inégalités indique que plus de huit millions de personnes sont en situation de mal-emploi, que la précarité augmente et que la France compte un million de travailleurs et travailleuses pauvres, le discours de politique générale du Premier Ministre confirme l’orientation libérale du gouvernement, entraînant de nouveaux reculs des droits et des acquis sociaux avec des réformes qui s’attaquent toujours davantage aux plus fragiles comme celle de l’assurance chômage ou des retraites.
Les conditions d’accès à l’allocation chômage seront réduites, passant de 4 mois dans les 28 derniers mois à 6 mois dans les 24 derniers mois. Le SNPES-PJJ et sa fédération la FSU dénoncent cette réforme inique, appauvrissant les plus précaires et touchant plus durement encore les jeunes et les femmes victimes du temps partiels et des CDD les plus courts.
De même, en mai dernier, l’amendement de dernière minute à la loi sur l’Aide Sociale à l’Enfance a exclu de fait du dispositif un nombre considérable de jeunes en les empêchant de bénéficier d’une prolongation de leur prise en charge à l’ASE après leur 18 ans. Rappelons qu’à ce jour, près de 25 % des SDF de moins de 25 ans ont été suivi.e.s par l’ASE, chiffre auquel il faut ajouter le nombre de jeunes majeur.e.s accompagné.e.s par la PJJ et qui n’ont pu bénéficier de PJM. Face à un tel état de délabrement de la protection de l’enfance (dont paraît-il la PJJ est coordinatrice) nous ne pouvons que soutenir les mobilisations organisées le 4 juillet qui auront lieu à Marseille et partout en France à l’occasion des assises de la protection de l’enfance.
L’ordre du jour de ce CTC comporte un point sur « une expérimentation au service de la transformation publique » directement issue du programme action publique 2022. Derrière une sémantique prônant « l’amélioration de la qualité » sans jamais parler de la question des moyens, on lit clairement la volonté de ce gouvernement de soumettre la Fonction Publique aux règles de gestion de l’économie de marché. A la PJJ, la Loi dite de « transformation publique » aura des répercussions à la fois sur la gestion de la carrière des agents au sein des CAP et sur leurs droits avec la disparition des CHSCT. Nous pouvons aussi craindre des répercussions sur l’organisation des services et l’exercice des missions de la PJJ, comme le laisse entendre le Projet Stratégique National présenté dernièrement.
Le 27 juin prochain, un rassemblement permettra, une fois encore, de dénoncer ce projet de loi lourd de conséquences pour les usager.e.s et pour les agents.
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