À écouter le gouvernement, la question de la rémunération des personnels de la Fonction publique ne se réduirait finalement tout d’abord qu’à un motif « d’attractivité ». Ensuite, et de manière plus conjoncturelle, celle-ci serait confrontée à une difficulté passagère liée à la très forte inflation actuelle.
C’est d’ailleurs cette situation qui a conduit le ministre de la Fonction publique à suspendre la politique de gel de la valeur du point d’indice qui était pourtant érigé en dogme de rigueur budgétaire depuis le début du précédent quinquennat. Dans un contexte d’envolée des prix de près de 6 %, à commencer par ceux de l’alimentation et des énergies, le gouvernement a donc dû consentir à augmenter la valeur du point d’indice de 3,5 % au 1er juillet dernier.
Sauf que 3,5 % ne fait pas la maille par rapport à l’inflation ! La communication gouvernementale a cru bon d’ajouter que cette mesure de dégel de la valeur du point d’indice s’additionnait « aux augmentations individuelles moyennes de 1,5% par an ». Elle recycle le grossier tour de passepasse qui consiste à détourner le sens du déroulement de carrière en simple mesure de maintien du pouvoir d’achat.
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