Des organisations politiques et de jeunesse appellent à une « grande manifestation contre le coup de force d’Emmanuel Macron » le samedi 7 septembre.

Cette appel concerne tous les électeurs et toutes les électrices qui ont mis leurs espoirs dans un vote Nouveau Front Populaire, de celles et ceux qui, par discipline démocratique, ont soutenu un.e candidat.e ne correspondant pas à leurs idéaux pour faire obstacle à l’extrême-droite.

Une fois le vote acquis et le danger de l’extrême-droite provisoirement écarté, Macron a fait fi de cette mobilisation, poussant même aujourd’hui le cynisme jusqu’à profiter de ces voix pour contester la majorité relative du NFP. Les élections ont confirmé le refus des politiques gouvernementales (retraites, chômage, blocage des salaires…) qui s’était exprimé dans les grèves et manifestations du premier semestre. Ne reculant devant rien, il tente désormais de casser l’union dressée contre lui. La volonté affichée de mettre le NFP hors de course, montre combien il a peur du jugement populaire et à quoi il est prêt à le contrer par des mesures anti-démocratiques si nécessaire.

Le refus du chef de l’État de reconnaître les résultats des élections marque un tournant politique inquiétant. Il trahit non seulement la déclaration des droits de l’Homme déjà bien malmenée par les différentes lois élaborées par son gouvernement, mais également l’article 3 de la Constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants…  » Loin de respecter les traditions républicaines, il choisit donc le coup de force, donnant ainsi des gages à l’extrême droite. Prenant appui sur les dispositions constitutionnelles qui en font le garant de la

Constitution, il adapte cette responsabilité à ses propres desseins. L’invocation du danger d’instabilité et de maîtrise de l’État agite le spectre de l’abîme et de l’état d’exception. La dérive politique à dimension constitutionnelle brandie par le chef de l’État devrait interpeller le président du Conseil constitutionnel emmuré dans son silence.

Le chef de l’Etat refuse clairement le vote du peuple et l’application des premières mesures d’urgence comme l’augmentation des salaires. Face à l’urgence sociale, le gouvernement démissionnaire choisi, en outre, d’imposer l’austérité, en supprimant les emplois comme c’est le cas à la PJJ en plein mois de juillet.

L’apathie n’est plus de mise. Elle signerait un chèque en blanc conduisant la France en droite ligne vers un régime autoritaire illibéral. Toutes et tous dans la rue le 7 septembre pour exiger un gouvernement qui appliquera le programme du Nouveau Front Populaire !

Le SNPES/PJJ/FSU dénonce cette politique qui sombre dans un déni total des réalités du service public.

Nous refusons plus que jamais que notre démocratie soit le jouet d’un chef de l’Etat déconnecté, qui n’a que faire de l’avenir du devenir des enfants et des adolescent.es les plus en difficulté. Pour l’abrogation de la réforme des retraites et des ordonnances Macron et pour un plan d’urgence pour la PJJ.