« Après être resté attentiste pendant un mois et demi, Emmanuel Macron a promis, pour ne pas perdre la face, que « l’État paiera(…) quoi qu’il en coûte ». « La mobilisation générale est décrétée ». « Nous sommes en guerre », parait-il, contre un « ennemi ». Face à cette rhétorique militariste, nous affirmons une autre logique.

A l’union nationale nous préférons l’entraide générale. A la guerre nous opposons le soin. En France, comme dans les autres pays, nous allons tenir ensemble pour faire face à l’épidémie. Nous devons transformer l’isolement imposé en immense élan d’auto-organisation et de solidarité collective.

Nous reprenons l’introduction de cette déclaration co-signée par de nombreuses personnes pour appeler nous aussi à la solidarité. Dans la situation de crise sanitaire, il nous paraît important de rappeler que les valeurs de solidarité entre services et collègues doivent prévaloir. Principalement quand il s’agit des jeunes les plus vulnérables et les plus en difficulté. C’est pourquoi nous appelons tous ceux et toutes celles qui le peuvent à apporter aide et soutien aux collègues en charge des jeunes placés dans les foyers.

Mais pour le SNPES/PJJ/FSU cela doit se faire dans des conditions sanitaires de sécurité drastiques pour ne pas mettre les jeunes, les personnels et leurs proches, en danger.

Les premières consignes sanitaires du ministère nous sont apparues globalement raisonnables et à la hauteur des enjeux de la pandémie en cours et de la nécessité de restreindre au maximum les interactions sociales de toutes sortes.

Cependant, ces consignes n’étaient pas encore clairement appliquées en début de semaine et encore moins respectées par certaines directions. Nous avons ainsi été amenés à interpeller la DiR Sud-Est sur la gestion de la crise dans certains services et surtout dans les foyers de la région et exigé une totale transparence et clarté sur la situation de chaque établissement. La santé des jeunes pris en charge et la sécurisation de conditions de travail doivent toujours être une priorité.

Aujourd’hui, la DiR Sud-Est fait un appel au volontariat des personnels pour que les prises en charge dans les foyers soient maintenues car indispensables pour ces jeunes sans solution familiale. Nous nous associons à cet appel mais nous exigeons des garanties essentielles, non négociables, pour ne mettre en danger ni les jeunes ni les personnels. Nous faisons partie des professions qui sont amenées à devoir sortir du confinement pour assurer des missions de service public incontournables, mais pas dans n’importe quelles conditions. Nous demandons par conséquent que l’appel de la DiR soit accompagné de mesures concrètes.

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