Les Centres fermés de Brignoles et des Chutes la vie (Nouvel Horizon) viennent tous deux de subir des évènements particulièrement graves : l’agression d’une collègue éducatrice à Brignoles, ainsi que les violences contre ses deux collègues présentes qui tentaient de la secourir, et le dépôt de plainte pour viol d’une jeune fille au centre fermé habilité des chutes-la-vie.

L’agression d’un.e professionnel.le est toujours un moment traumatisant, pour les personnes concernées évidemment, mais aussi pour les collègues. Nous savons que l’administration n’est pas souvent à la hauteur de ses obligations, de son statut, de sa fonction. Sur le Var, nous constatons de plus en plus que les professionnel.les se sentent peu soutenus et en insécurité sur le plan institutionnel. Les évènements dramatiques de Brignoles en 2017 avaient déjà épinglé un dysfonctionnement édifiant entre les lignes hiérarchiques et dans le contenu même des missions éducatives demandées aux personnels en place. Deux éducateurs.trices et un directeur ont été condamné.es par la Justice pour violences sur mineur. Nous n’avons eu de cesse de réclamer une prise de conscience réelle de la DIR sur ce sujet, mais les problématiques profondes n’ont jamais été mises au travail.

En premier lieu l’architecture philosophique et juridique des Centres Fermés et le climat qui en découle pour les jeunes et les adultes. La violence dans ces structures, qui puise son origine dans la conception, l’organisation et le fonctionnement même des centres fermés, plus que dans un autre type d’hébergement collectif, a été éludée, niée, censurée.

Plutôt que des solutions superficielles et du bricolage, nous demandons aujourd’hui à la DIR de prendre avec courage le problème à la racine et de mettre fin au modèle CEF à Brignoles et de le transformer en foyer d’accueil pour mineur.es.

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